Né le 12 décembre 1836 à Ruy, arr. de La Tour-du-Pin (Isère) ; demeurant à Paris ; terrassier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, sans enfant. Il avait subi quatre condamnations : en 1853, deux mois de prison pour vol ; en 1854, deux mois de prison pour abus de confiance ; en 1857, six mois de prison et 16 f d’amende pour coups et outrage public à la pudeur ; le 9 février 1866, six jours de prison et 50 f d’amende pour chasse à l’aide d’engins prohibés. On le disait adonné à l’ivrognerie. On affirma que sa femme était « très heureuse d’être débarrassée de lui », mais elle ira le rejoindre en déportation ! et les notes de déportation, qui étaient bonnes, disaient : Il « vit en bonne intelligence avec sa femme qui s’occupe comme journalière ». Avant la guerre, il habitait la commune de La Queue-en-Brie ; il s’était réfugié à Paris pour fuir l’invasion.
Après le 18 mars 1871, il fut incorporé à la 4e compagnie de marche du 241e bataillon fédéré et fut élu fourrier vers le 15 avril ; il passa environ vingt-cinq jours en face d’Asnières aux postes avancés de Levallois-Perret, puis il occupa le fort de Montrouge. Le 22 mai il sortit du fort et se constitua prisonnier porte d’Orléans.
Condamné, le 27 janvier 1872, par le 20e conseil de guerre, à la déportation simple, il vit sa peine commuée le 27 novembre 1879 en cinq ans de bannissement ; il rentra par le Tage et obtint la remise du reste de sa condamnation le 22 mai 1880.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/750 et H colonies 103.