Né le 9 juillet 1836 à La Croix-sur-Ourcq (Aisne) ; demeurant à Paris, 26, rue Ramponneau (XXe arr.) ; teinturier en peaux ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, sans enfant : « il a épousé une fille publique, animée des passions les plus démagogiques ». Il avait servi sept ans dans la marine de l’État et cinq ans dans le 11e bataillon de chasseurs à pied. Réformé le 29 juin 1866, il avait obtenu une pension, retirée deux ans après.
Pendant le 1er Siège, il était canonnier dans l’artillerie auxiliaire. Au début d’avril 1871, il fut nommé maître-canonnier à bord du Perrier, canonnière embossée au viaduc d’Auteuil. Le 4 mai, il était cité au Journal Officiel de la Commune pour la justesse de son tir. Du 12 au 24 mai, il fut employé dans la compagnie des aérostiers de la Commune. On l’arrêta le 1er juillet 1873 ; il n’avait pas d’antécédents judiciaires.
Condamné, le 6 août 1873, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, il arriva à Nouméa le 9 août 1874. vit sa peine commuée le 31 décembre 1878 en sept ans de détention ; il obtint la remise du reste de la détention le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/794. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — J.O. Commune, 4 mai 1871. — Note de Louis Bretonnière.