Né le 17 juillet 1825 à Martizay (Indre) ; demeurant à Paris ; représentant de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
En 1868, il avait été condamné à trois mois de prison et 100 f d’amende pour complicité d’adultère et entretien d’une concubine au domicile conjugal.
Ancien canonnier de l’armée, il entra, pendant le Siège, dans un corps d’artilleurs volontaires de la Garde nationale, et, le 18 mars 1871, se mit à la disposition du Comité Central. Nommé brigadier, il obtint de Duval, le 4 avril, le titre de garde d’artillerie ; il alla au fort d’Ivry, au Moulin-Saquet ; il manifesta un « énergique dévouement à la Commune » et conserva ses fonctions jusqu’au 24 mai. Arrêté le 2 juillet, il se fit remarquer par ses démarches pour obtenir la liberté de la femme avec laquelle il vivait en concubinage et qui avait été arrêtée à son domicile.
Il fut condamné, le 17 octobre 1871, par le 9e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques ; en juin 1878, il était employé chez un sellier à Nouméa et bien noté ; il était arrivé en Nouvelle-Calédonie le 2 novembre 1872 ; le 14 février 1878, il vit sa peine commuée en déportation simple, puis, le 26 novembre 1878, en huit ans de détention ; il obtint la remise du reste de la détention le 15 janvier 1879 et rentra par la Picardie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/731. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.