Né à Lyon (Rhône) en avril 1828 ; marchand de vins à Belleville ; communard.
Il était marié, père de deux enfants. Villers avait d’abord chanté dans les cafés-concert de province, de Suisse et d’Italie avant de s’établir à Belleville, rue Ramponneau (XXe arr.), trois ans avant la guerre. « On le représente comme affilié à l’Internationale », mais « aucune affirmation n’a pu être obtenue à cet égard ». Il avait, paraît-il, des idées politiques (?) et une certaine facilité d’élocution qui se donnait libre cours au club Favié dont il présidait souvent les séances.
Durant la Commune de Paris, il fut « inspecteur des secteurs » ou membre « du bureau militaire de Belleville » ; son café était le point de ralliement des délégués de bataillon du XXe arr. Il disparut après mai 1871, tandis que le 7e conseil de guerre le condamnait par contumace, le 5 juin 1872, aux travaux forcés à perpétuité.
En 1874, la police retrouva sa trace à Londres où il était marchand de vins et peintre sur porcelaine ; on le présentait comme « Jacobin ».
SOURCES : Arch. Min. Guerre, 7e conseil. — Arch. PPo., B a/429 et listes de contumaces.