Né le 8 janvier 1836 à Paris ; demeurant à Paris, impasse Boutron (Xe arr.) ; mécanicien ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Il avait été condamné en 1860 à un an de prison pour escroquerie.
Durant le 1er Siège, il servit au corps de francs-tireurs dit « Guerilla de l’Île-de-France », où il était adjudant ; après le 18 mars 1871, il entra au 198e bataillon de la Garde nationale, y fut élu capitaine, puis, vers le 15 avril, chef du bataillon. Du 19 avril au 21 mai, il occupa Passy (XVIe arr.) ; il rentra le 22 à Paris, son bataillon se dispersa le lendemain et Vincent resta deux jours chez lui ; le 25, il fut blessé à l’épaule, boulevard Mazas ; un témoin affirma qu’il s’était battu dans Paris.
Le 3e conseil de guerre le condamna, le 24 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879 et il rentra par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/751, n° 5039. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.