Né le 2 février 1825 à Mont-d’Origny (Aisne) ; bijoutier ; militant parisien de 1848 et 1871, mort sur le bateau qui l’emmenait en déportation.
Veuf, père d’un enfant en 1871. Vinchon avait subi quatre condamnations en 1849 et une autre en 1852, pour rébellion envers agent, ou pour vente d’imprimés sans autorisation. Rentré à Paris lors de l’amnistie de 1859, il s’y établit fabricant de bijouterie en faux. Il habitait, en 1870, rue du Faubourg-du-Temple, n° 129.
Garde national au 128e bataillon pendant le Siège et membre du Conseil de famille de sa compagnie, il fut, sous la Commune de Paris, commissaire de police du quartier de la Porte-Saint-Martin, Xe arr., et un rapport ultérieur le décrit « toujours entre deux vins », exerçant ses fonctions « avec brutalité ». Le 18 mai, il fut arrêté pour détournements, et plus tard, le 21 octobre 1874, condamné à huit ans de travaux forcés. Il fut embarqué sur le Var, le 4 mars 1875, et mourut en mer le 13 mars.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/866. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil, dossier 1897. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.