VOISIN Henri

Né le 11 décembre 1811 à Paris ; y demeurant ; peintre ; communard.

Célibataire, il vivait en concubinage. Il avait servi vingt ans dans l’armée et avait rempli les fonctions de sergent-major et de trésorier. Il avait été blessé à la retraite de Constantine et en juin 1848. À sa libération, en 1851, il se fixa à Paris, il y exerça la profession de peintre en aquarelles.
Pendant le Siège, il fut nommé capitaine d’habillement, puis confirmé dans ce grade sous la Commune de Paris. Le 3 avril 1871, il se trouvait au plateau de Châtillon. Fin avril, il était promu major de place ; il aurait regagné son domicile le 23 mai. On l’arrêta le 10 juin.
Dès le 29 mai, il écrivit au général de Cissey pour lui dire qu’il avait failli être arrêté quatre fois « comme réactionnaire » par la Commune. Avant la guerre, il ne s’occupait point de politique. Condamné, le 3 novembre 1871, par le 9e conseil de guerre, à la déportation simple, il vit sa peine commuée le 12 mars 1872 en cinq ans de bannissement ; il obtint la remise du reste du bannissement le 8 juillet 1874 ; la surveillance de la police fut levée le 25 juillet 1874 ; il était alors en Belgique, et il décida aussitôt de regagner Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article72857, notice VOISIN Henri, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 22 octobre 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/733. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté n° 251863 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Notes de M. Cordillot.

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