WETZEL François, Paul, Gustave, Arthur [et non Henri, ou Louis, ou Georges]

Par Pierre-Henri Zaidman

Né le 24 octobre 1842 à Saverne (Bas-Rhin) ; communard, colonel fédéré chargé de la défense des forts d’Issy et de Vanves, mort au combat le 7 mai 1871.

Fils d’un confiseur, il était domicilié 24, rue Truffaut (XVIIe arr.) et exerçait le métier de chemisier.

Au début de la guerre avec la Prusse, il rejoignit l’armée de la Loire comme officier. Au mois de mars 1871, il proposa ses services à l’armée de Versailles qui ne lui offrit qu’un engagement dans la troupe ; furieux il se rallia à la Commune ; le 9 avril, il fut désigné par Cluseret comme chef provisoire de la XIVe légion en remplacement de Louis-Auguste Dieu mais il fut rapidement lui-même remplacé par Henri Menet ; il se présenta contre Piazza le 25 avril mais n’obtint que 99 voix.

Il fut nommé par Cluseret au fort d’Issy pour surveiller Mégy, Cluseret comme Rossel n’ayant confiance qu’en des militaires pour exercer les commandements. Le 20 avril, le général Eudes, appelé à d’autres fonctions, lui remit son commandement. Il fut chargé de surveiller les tranchées d’Issy et Vanves, puis de défendre les forts, à partir de son quartier général d’Issy. Le 4 mai, Rossel lui retira son commandement pour sa façon tout à fait irrégulière de procéder en ayant fait des « demandes de renforts à l’Hôtel de Ville sans passer par l’intermédiaire de votre chef direct (La Cécilia)... ni même l’intermédiaire du délégué à la Guerre ». Son état-major avait fait d’autre part l’objet de plainte pour « négligence et abus de boisson ».

Wetzel fut tué d’une balle reçue en pleine tête au fort d’Issy, le 7 mai, peu avant la perte du fort, alors qu’il chargeait une pièce d’artillerie. Son décès fut constaté à l’hôpital du Val de Grace où il avait été transporté.

Sa veuve, Catherine, Maryse, Louis Vion, lingère, reçut un secours de cent francs de la municipalité du XVIIe arrondissement, puis deux cent quarante-et-un francs et francs et 25 centimes le 20 mai à titre de pension pour elle et son enfant mineur.

Son frère Léonard, Paul Wetzel, dit Ozouf fut condamné à un jour de prison en 1877 pour sa participation à la Commune.

Les Versaillais d’abord, puis plusieurs historiens, l’ont confondu avec un homonyme Henri, né en 1809 ou 1810, originaire de Moselle, officier dans l’armée de la Loire, qui n’a joué aucun rôle pendant la Commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article72999, notice WETZEL François, Paul, Gustave, Arthur [et non Henri, ou Louis, ou Georges] par Pierre-Henri Zaidman, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 1er septembre 2020.

Par Pierre-Henri Zaidman

SOURCES : Arch. Paris, VD/3/18. ― Arch. Nat., BB 27 8212. — Arch. Ppo, listes de contumaces. — Auguste Vidieu, Histoire de la Commune de Paris en 1871, T II, E. Dentu, 1871, p. 320. — Georges Jeanneret, Paris pendant la Commune révolutionnaire de 71, Neuchâtel, Chez les Libraires, 1872, p. 104. ― Adolphe de Balathier-Bragelonne, Paris insurgé : histoire illustrée des événements accomplis du 18 mars au 28 mai 1871, Le Voleur, 1872, p. 660. ― Lissagaray, Histoire de la Commune, E. Dentu, 1896, p. 223, 262 et 264. ― J.O. Commune, 5 mai, 9 mai 1871. ― Notes de Louis Bretonnière et de Bernard Boller.

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