Né le 26 juillet 1830 à Boulogne-sur-Seine (Seine) ; ouvrier carreleur ; adhérent de l’AIT ; communard.
Jules Zaengerler était marié, père de deux enfants ; un des premiers adhérents de l’Internationale et actif militant syndicaliste ; condamné, le 14 octobre 1858 à Paris, à un mois de prison pour rébellion et injures.
Durant la Commune de Paris, lieutenant au 74e bataillon de la Garde nationale, il fut élu, fin mars 1871, capitaine adjudant-major. Durant tout le mois d’avril il se battit à Neuilly et fut blessé à l’épaule.
Après la défaite, Zaengerler réussit à échapper aux recherches et même à travailler, du moins jusqu’en juillet 1873. Le 3e conseil de guerre le condamna alors par contumace, le 24 octobre de cette même année, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva en Belgique le 2 septembre 1875. Il habitait, 24, boulevard Jamar, à Saint-Gilles, faubourg de Bruxelles, lorsqu’il obtint en 1879 la remise de sa peine.
Le « Zengerber, chirurgien-major du 74e bataillon » qu’en vertu d’un fantasme peut-être, la presse de 1871 fait figurer dans une liste d’étrangers communards, n’aurait-il fait qu’un avec Jules César Zaengerler ? On trouve à l’époque des Zangerlé, Zengerlé, nés en France ou en Allemagne, ouvriers ou entrepreneurs du bâtiment parfois, mais jamais dans les professions de santé ou prénommés Jules, César.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/859 A. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil, n° 1248. — Arch. PPo., listes de contumaces. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté, dossier n° 267825 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Le Petit Journal, 1er juin 1871, p. 2, col. 1. — Notes de Pierre Baudrier.