Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 14 novembre 1842 à Zuel (Autriche) ; demeurant à Paris, 102 bis, boulevard des Batignolles (XVIIe arr.) ; ouvrier maçon ; communard.
Sujet autrichien, non naturalisé, il était venu se fixer à Paris, au début de 1866. Pendant le Siège de Paris, il s’enrôla dans une unité de francs-tireurs ; ce corps ayant été licencié, il travailla comme jardinier chez Fanta, entrepositaire de bières aux Batignolles, jusque vers la mi-avril 1871. Il s’adressa en vain au consulat d’Autriche pour obtenir un passeport puis le 23, il devint simple garde à la 2e compagnie de marche du 259e bataillon fédéré ; il resta à la caserne de la porte de Clichy jusqu’au 9 mai puis du 10 au 22 mai, il se trouvait à Neuilly ; on l’arrêta le 23 mai, quartier des Batignolles, XVIIe arr. dans une maison, rue de l’Église avec son arme. C’était, déclara le Commissaire du gouvernement « un de ces nombreux Bohèmes qui ont prêté leur concours à la Commune, qui a trouvé parmi les étrangers ses chefs les plus capables ».
Condamné avec circonstances atténuantes, le 27 décembre 1871, par le 7e conseil de guerre, à la déportation simple, il vit sa peine commuée, le 16 mars 1872, en cinq ans de détention, puis remise le 1er septembre 1876.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 243 (131). — Arch. Nat., BB 24/739 et C//3123. — L’Industriel de Saint-Germain-en-Laye, 6 janvier 1872.