BATOT Élie, Joseph

Par Claude Pennetier

Né le 22 octobre 1891 à Plainfaing (Vosges), mort en déportation le 25 octobre 1942 à Auschwitz (Pologne) ; ouvrier du bâtiment ; syndicaliste CGTU ; militant communiste, conseiller municipal de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) ; déporté.

Fils d’un manœuvre et d’une tisserande, Élie Batot, titulaire du certificat d’études, ouvrier maçon, fut secrétaire du syndicat CGTU du Bâtiment de Saint-Dié (Vosges) de 1924 à 1928, et, pendant la même période, secrétaire de l’Union locale CGTU de Saint-Dié. Élu le 27 janvier 1924 secrétaire de l’UD-CGTU des Vosges constituée (ou reconstituée) ce jour. En 1925, il fut chargé de représenter les militants de Saint-Dié au comité confédéral de la CGTU à Paris. La même année, il devint secrétaire de la Fédération des syndicats unitaires des Vosges et tenta de reconstituer des syndicats en organisant une tournée dans le département. Il fut remplacé dans ces différents postes en 1928.

Devenu maçon à la Régie d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), Élie Batot fut élu conseiller municipal communiste de Fresnes aux élections partielles des 27 juin et 4 juillet 1937, sur la liste dirigée par Maurice Catinat (7e sur 23). Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 9 février 1940.

Élie Batot fut interné administrativement le 5 octobre 1940 à Aincourt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) puis livré aux Allemands. Conduit à Compiègne le 11 février 1942, il fut déporté à Auschwitz le 6 juillet 1942 à bord du convoi I. 42. Ce convoi fut un des trois transports de déportation de répression à avoir été dirigés sur Auschwitz-Birkenau pour dissuader les communistes de poursuivre la guérilla urbaine. Il mêlait une majorité de communistes à des Juifs et des étrangers (juifs ou non). Élie Batot porta le matricule 45205 et mourut au camp.

Il s’était marié en mai 1918 à Saint-Dié et était père d’un enfant né à Paris en 1931.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73166, notice BATOT Élie, Joseph par Claude Pennetier, version mise en ligne le 7 août 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat., F7/13023, rapport du 17 février 1924. — Arch. Dép. Vosges, 8 M 102. — Arch. Paris, DM3 et Versement 10451/76/1. — Arch. PPo. 101. — Arch. com. Fresnes. — l’Humanité, 3 février 1924. — Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation. — Notes de Nadia Ténine-Michel. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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