BELLICO Arsène, Nicaise

Par Claude Pennetier

Né le 15 décembre 1883 à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), mort le 23 janvier 1944 au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ; typographe ; socialiste puis communiste ; conseiller municipal d’Alfortville (Seine, Val-de-Marne).

Arsène Bellico était le fils d’Anna Bellico, lingère, née en Espagne (ou - d’après son acte de décès - de Victor Bellico et d’Anna Espinel).
Il fut exempté de service militaire en 1904 en raison d’une inflammation osseuse (ostéomyélite du fémur gauche). Son état de santé lui permit d’être affecté au service auxiliaire jusqu’en mai 1917. Il fut incorporé à la fin du mois, passant ensuite à la 20e section SEMR (Secrétaires d’Etat-Major et du Recrutement) jusqu’à sa démobilisation le 11 mars 1919. Il se retira alors 10, rue des Brochets à Alfortville.
Il avait été condamné par jugement contradictoire de la 5e chambre correctionnelle de la Seine en décembre 1917 à 50 F d’amende pour blessures par imprudence ; il fut amnistié par la loi du 29 avril 1921.

Typographe à l’imprimerie Courval et « ardent propagandiste », il fut élu conseiller municipal socialiste d’Alfortville sur la liste de Jules Cuillerier le 30 novembre 1919, avec 2 148 voix sur 3 947 inscrits. Arsène Bellico avait signé la motion Cachin-Frossard en novembre 1920, en faveur de l’adhésion à la IIIe Internationale. La fédération communiste de la Seine lui fit suivre les cours de l’École de propagandiste en janvier 1922. La section communiste d’Alfortville comptait alors une centaine de membres, mais les effectifs chutèrent rapidement selon Jean Roche.

Il adhéra au Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920) et fit partie de la minorité communiste de quatre conseillers au sein de l’assemblée communale (un témoin, Jean Roche, parle de sept, cependant l’observation des votes réduit ce chiffre à 4). Il en était le dirigeant et intervenait à toutes les séances sur les sujets les plus divers : transports ; enfants de grévistes du Havre ; habillement des gardes ; supplément communal des instituteurs ; état des trottoirs. En avril 1921, il fit un compte rendu de mandat sous la présidence du député du Vaucluse Alexandre Blanc "populaire dans la région" et qui devait habiter à Alfortville car il y mourut en août 1924.

Très présent au conseil en début de mandat, Arsène Bellico fut de plus en plus souvent absent à partir de la fin 1922. Il démissionna du conseil pour des raisons inconnues le 4 mars 1924. Le registre de délibération ne donne aucune précision. On peut penser qu’il s’était éloigné du Parti communiste.

Il se maria à Ivry-sur-Seine le 6 avril 1907 avec une couturière puis journalière, Marguerite Pelletier. Le couple eut un fils en 1909 nommé Pierre et divorça. Il se remaria le 28 janvier 1928 à Paris (Xe arr.) avec une téléphoniste, Alice, Mélina Grillet. Veuf, il épousa en troisièmes noces Augustine Benic.
A sa mort, il était domicilié au 28, rue de Trévise à Paris (IXe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73172, notice BELLICO Arsène, Nicaise par Claude Pennetier, version mise en ligne le 7 août 2009, dernière modification le 21 octobre 2021.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 et Versement 10451/76/1. — Arch. Dép. Seine-et-Marne, État signalétique, Matricule 1063, 1R1288. — l’Humanité, 11 novembre 1920, 19 avril 1921, 9 janvier 1922. — Arch. com. Alfortville, registre de délibérations. — État civil de Paris (IXe arr.), 1944, Décès, Acte n°211 (Filae). — Données du site Généanet. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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