BERGERON Marcel

Par Rémi Skoutelsky

Né le 14 novembre 1904 à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 20 septembre 1957 à Paris (XVe arr.) ; militant communiste de Paris et d’Arcueil (Seine, Val-de-Marne) ; volontaire en Espagne républicaine.

Fils d’un cantonnier et d’une couturière, Marcel Bergeron s’installa avec sa famille à Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis) en 1914. Il adhéra aux Jeunesses communistes en 1923 et en devint le secrétaire, sur sa ville, l’année suivante. Il fut délégué du bureau de la 4e Entente au congrès du PC à Lyon, en 1924.

Il se maria le 26 août 1933 à Paris (XVe arr.) avec Odile Grandjean.

Après avoir suivi une préparation militaire, il s’engagea pour quatre années dans l’aéronautique militaire, dont une à l’école Hanriot de Courbevoie, une au 35e R.A. à Lyon-Bron et deux en Afrique orientale française. Il fut libéré en 1928. D’après un rapport qu’il rédigea à Barcelone en décembre 1938 à l’attention d’André Marty, il s’occupait depuis 1923, pour le compte du parti, du renseignement industriel et avait continué à l’armée, ce qui lui avait alors valu d’être compromis dans un procès d’espionnage. Par mesure de prudence, il ne reprit pas tout de suite sa carte au PC mais continua à militer. Marcel Bergeron affirmait qu’Octave Rabaté pourrait confirmer tous ces faits.

Il travailla et milita syndicalement par la suite dans les usines suivantes : Nieuport-Delage (Issy-les-Moulineaux, 1932), Engrenages Citroën (1932), Chausson (Asnières et Meudon, 1933), Citroën (Balard, 1934), Lioré et Olivier (Argenteuil, 1934-1935), Compagnie des Avions Hanriot (Arcueil, 1935-1936). D’abord syndiqué à l’USTA, il passa à la CGT en 1936. En janvier de la même année, il reprit sa carte au Parti communiste et devint secrétaire du comité des cellules des usines Hanriot d’Arcueil. Il était par ailleurs membre de la FSGT et suivait les cours de l’Université ouvrière de Paris.

Il habitait Aubervilliers (après deux années passées à Paris et Argenteuil), lorsque le comité régional d’Arcueil lui proposa de partir en Espagne républicaine. On lui demanda au siège du comité central de rejoindre l’escadrille España d’André Malraux, ce qu’il fit début septembre 1936 (il effectua le voyage de Barcelone à Madrid, par avion, avec André Marty, le 3 septembre).

Secrétaire de l’escadrille, il indiqua dans son rapport de 1938 qu’il en assurait en fait la direction en l’absence de Malraux et Abel Guidez. Quand, en mars 1937, la formation fut dissoute, Marcel Bergeron rejoignit les Brigades internationales à Albacete. Il entra, à la demande de Vital Gayman, dans le bureau d’études de l’usine n° 1. Il passa ensuite au Parc Auto puis fut versé, avec le grade d’adjudant, dans le 15e bataillon de la 15e BI. Blessé en février 1938 et soigné à l’hôpital de Denia, il y fut un temps interné et libéré sous la pression de ses camarades (l’auteur de la notice n’a pas réussi à éclaircir cette épisode).

En décembre 1938, Marcel Bergeron travaillait au "Majestic", à Barcelone, sur le film l’Espoir d’André Malraux en cours de réalisation.

Il mourut en 1957. Il avait habité un temps à Paris dans le XVe arrondissement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73180, notice BERGERON Marcel par Rémi Skoutelsky, version mise en ligne le 9 août 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Rémi Skoutelsky

SOURCES : Arch. RGASPI, 545/6. — Arch. AVER.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable