GALOPIN Eugène, Gustave (version DBK)

Par Claude Pennetier

Né le 23 décembre 1902 à Nevers (Nièvre), mort le 27 octobre 1972 à Paris (XIXe arr.) ; ajusteur ; membre du comité central du Parti communiste (juin 1926 à mars 1932) et du bureau politique ; démissionnaire du Parti le 4 février 1936 ; syndicaliste à la CGT, puis à la CGTU, à la CGT réunifiée, enfin à la CGT-FO.

Eugène Galopin, debout à gauche, avec Barbé, Magnin, Croizat (assis à gauche)
Eugène Galopin, debout à gauche, avec Barbé, Magnin, Croizat (assis à gauche)
Cliché fourni par Marc Giovaninetti

Fils d’un ouvrier métallurgiste de Nevers (Nièvre), Eugène Galopin obtint le Certificat d’études primaires puis fit un apprentissage d’ajusteur. Militant des Jeunesses communistes depuis 1922, il fut licencié pour propagande communiste le 24 avril 1925 et dans l’impossibilité de trouver un emploi à Nevers, quitta cette ville, pour Paris.

Il devint aussitôt secrétaire de la 4e Entente des JC, au secrétariat administratif national, fonction qu’il exerça jusqu’en mars 1929. Enfin, au Ve congrès de l’Internationale communiste des jeunes, en septembre 1928, il devint membre du Comité exécutif international et du secrétariat de cette organisation.

En janvier 1924, Eugène Galopin avait adhéré à la section communiste de Nevers ; au 5e congrès national tenu à Lille en juin 1926, il fut élu membre du comité central. Appointé par le Parti à partir de décembre, il s’occupa des Jeunesses communistes. À Moscou, le 6 mars 1929, il épousa Iola Dragot-Ziner (née et morte à Paris : 1901-1982) d’une famille russe.

Au congrès d’avril 1929, il devint membre du bureau politique du Parti communiste et appartint à l’équipe de la jeunesse qui marqua la vie du Parti et qu’on stigmatisa sous le nom de « groupe Barbé-Celor-Lozeray ». Au mois d’août 1929, il devint secrétaire de la Fédération unitaire des Métaux.
Arrêté le 13 juin 1930 et écroué à la Santé, Galopin purgea sa peine de deux ans de prison à Clairvaux, d’où il sortit le 13 juin 1932. Il eut alors à s’expliquer vis-à -vis du Parti sur les rapports entretenus par lui avec le groupe Barbé-Celor. Léon Bonefons, son successeur à la Fédération des métaux, était déjà venu le voir, à l’automne 1931, à la Centrale de Clairvaux, pour obtenir une déclaration condamnant l’activité du groupe. André Marty et Gourdeaux vinrent en décembre demander des précisions. Il fit son autocritique et se vit confirmer dans ses responsabilités politiques et syndicales. Un malaise subsistait néanmoins qui s’aggrava. Par lettres des 3 et 5 janvier 1935, Galopin avisa le secrétariat des Métaux de sa décision « d’abandonner au 1er février la fonction permanente » qu’il occupait au secrétariat de la Fédération (le premier secrétaire, chargé spécialement de la région parisienne était Croizat*, le second, Galopin lui-même, responsable de la propagande, de l’administration et de la trésorerie). Le 4 février 1936, par lettre adressée au secrétariat du Parti, Eugène Galopin, démissionnait du PCF qui « ne joue plus son rôle d’avant-garde organisée de la classe ouvrière » et « se noie dans le Front populaire ». Il ajoutait : « L’électoralisme refleurit dans le Parti ». Suivait la liste de désaccords nombreux et fondamentaux avec l’IC et avec l’URSS.

Galopin reprit son métier d’ajusteur ; il travailla un temps chez Citroën, puis il entra le 6 septembre 1935 à la Société « la Précision Moderne », Paris XVe arr. Il avait aussi été trésorier du cercle syndicaliste « Lutte de classe » constitué en mars 1937.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, on ne lui connut aucune activité politique. Il fut cependant perquisitionné le 28 février 1940 puis arrêté et interné le 24 septembre 1942, au camp de Pithiviers (Loiret) puis libéré quinze jours plus tard.

Après la scission de 1947, il milita à Force ouvrière jusqu’en 1962.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73187, notice GALOPIN Eugène, Gustave (version DBK) par Claude Pennetier, version mise en ligne le 10 août 2009, dernière modification le 5 février 2011.

Par Claude Pennetier

Eugène Galopin, debout à gauche, avec Barbé, Magnin, Croizat (assis à gauche)
Eugène Galopin, debout à gauche, avec Barbé, Magnin, Croizat (assis à gauche)
Cliché fourni par Marc Giovaninetti

SOURCES : RGASPI, 495 270 706, autobiographie du 21 septembre 1933 puis annexes le 28 décembre 1933. — Entretiens avec Jean Maitron et Claude Pennetier. — Notice par J. Maitron, DBMOF. — Marc Giovaninetti, 50 ans au cœur du système communiste : Raymond Guyot, un dirigeant du PCF, thèse d’histoire, Paris 13, 2009.

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