Par Peter Huber
Né le 28 mars 1884 à Chemnitz, mort le 7 avril 1936 ; militant allemand ; instructeur du Profintern et du Komintern en Suisse.
Fils d’un serrurier. Fritz Heckert fit un apprentissage de maçon et adhéra au SPD (Parti social-démocrate allemand) et au syndicat en 1902. Secrétaire du syndicat du bâtiment depuis 1912, co-fondateur du groupe Spartacus à Chemnitz, président du conseil des ouvriers et soldats en 1918, il fut, tout au long des années 1920, le spécialiste du Parti communiste allemand pour les questions syndicales.
Membre de son comité central depuis 1920, il participa, dès 1921, à tous les congrès du Komintern et du Profintern. Il siégea au Comité exécutif de l’Internationale communiste (CEIC) et de son Présidium pendant plusieurs années. Heckert effectua, entre 1929 et 1931, plusieurs missions pour le Komintern et son « Bureau pour l’Europe occidentale » (BEO) de Berlin. Élu au Secrétariat politique du CEIC en 1929, responsable pour la Suisse et la Tchécoslovaquie au sein du « Secrétariat pour les pays d’Europe centrale » à Moscou et pour les questions syndicales auprès du BEO à Berlin, il séjourna en Suisse durant l’été 1930 en tant qu’instructeur du Profintern. Il revint en Suisse l’année suivante, toujours sous le pseudonyme de « Willi », et participa à plusieurs réunions du secrétariat du Parti communiste suisse. Rappelé à Moscou pour y travailler dans l’appareil central, Heckert représenta le Parti communiste allemand au CEIC (1932-1934) et fut désigné secrétaire du Profintern (1935).
Malade et soigné dans un hôpital moscovite dès l’automne 1935, il mourut d’une crise cardiaque le 7 avril 1936.
Par Peter Huber
SOURCES : RGASPI, 495 91 148 ; 495 28 31 ; 495 7 24. — H. Weber, Die Wandlung des deutschenKommunismus. Die Stalinisierung der KPD in derWeimarer Republik, vol. 2, Francfort 1969, p. 244-245. — Institut für Marxismus-Leninismus beim ZK der SED (ed.), Geschichte der deutschen Arbeiterbewegung. Biographisches Lexikon, Berlin, 1970, p. 190-193. — BDC, op. cit. p. 171-172. — P. Huber, Stalins Schatten, op. cit, p. 148-150. — B. Studer, Un parti sous influence, op. cit., p. 200.