HENNEBERT Paul.

Fils d’un photographe anarchiste, Paul Hennebert adhéra au Parti communiste belge (PCB) lors de sa fondation en 1921 en même temps qu’il entamait des études de médecine à l’Université de Bruxelles. Il y anima un Groupe d’études socialistes. Inculpé dans le procès du « Grand complot » de 1923, il bénéficia d’un non-lieu et contribua à remettre sur pied le parti décapité. Médecin en 1927, il assura diverses missions discrètes d’hébergement et de transport de militants étrangers (Doriot, Voja Vujovic notamment). II servit également de boîte aux lettres pour l’IC. Membre du SOI (Secours ouvrier international), il adapta une étude allemande qui avait paru en 1931 sous le titre Le Droit à l’avortement. La grève des mineurs de 1932 le replongea dans l’action. De son expérience sur le terrain, il tira une brochure Comment on crève de faim au Levant de Mons publiée par le SOI qui donna naissance au film de Joris Ivens et Henri Storck Misère au Borinage, au tournage duquel il collabora. En 1933, il participa à la création de l’Association révolutionnaire culturelle, aux côtés de Magritte et de Storck notamment.
En 1934, il était au SOI à Moscou. Il s’y consacra aux activités cinématographiques, mais très peu de temps, car Manouilski lui aurait conseillé de quitter l’URSS, ce qu’il fit en juin 1934.
En retrait de la vie politique active, il hébergea encore par la suite des militants clandestins, échappa à la rafle du 22 juin 1941 et rejoignit les Forces belges à Londres. Il participa comme attaché au cabinet du ministre communiste de la Santé, Albert Marteaux, au retour des prisonniers des camps allemands. Puis, il poursuivit sa carrière médicale sans plus de participation active à la vie politique.