GIRAUD Joseph, Jean, François

Joseph Giraud naquit à Saint-Laurent-de-Cerdans, gros bourg industriel du Haut Vallespir où, depuis la décennie 1870, s’étaient imposées les industries de la sandale et du textile qui avaient pris le relais de la métallurgie (Voir aussi Julia Guillaume). Son père, François Giraud, âgé de trente ans en 1907, était ouvrier cordier. Sa mère, Justine Ferrer, âgée de vingt-huit ans en 1907, était alors sans profession. Son frère cadet, Jean, ouvrier sandalier, résistant de l’Armée secrète (AS) à Saint-Laurent-de-Cerdans, fut tué à la frontière, à Coustouges (Pyrénées-Orientales) par les Allemands qui quittaient la haute vallée du Tech. Ce fut, le 21 août 1944, la dernière victimes des forces d’occupation lors de la Libération des Pyrénées-Orientales.

Joseph Giraud fut d’abord ouvrier tisserand. Plus tard, et jusqu’à sa retraite, il fut artisan sandalier.

Militant du Parti socialiste SFIO, Joseph Giraud fut avant 1939 et pendant une assez longue période, trésorier de la section de Saint-Laurent-de-Cerdans.

Il fut élu conseiller municipal de Saint-Laurent-de-Cerdans, le 12 mai 1929, lorsque la liste socialiste SFIO, conduite par Joseph Nivet, enleva la mairie. Il fut réélu le 5 mai 1935 et exerça ce mandat jusqu’en avril 1941 date à laquelle fut nommée une délégation spéciale par le préfet vichyssois.

Réélu conseiller municipal le 29 avril 1945, Joseph Giraud quitta ses fonctions lorsque, le 25 octobre 1947, la liste socialiste fut battue par la liste du PCF conduite par Guillaume Julia qui fut élue en entier.

En 1982, Joseph Giraud déclarait toujours être socialiste mais non militant en raison de son âge. Il se maria en août 1943 à Saint-Laurent-de-Cerdans.