Par Justinien Raymond
Né le 12 juillet 1868 à Maisons-Alfort (Seine, Val-de-Marne), mort le 3 octobre 1919 à Saint-Aubin-des-Chaumes (Nièvre) ; aide-jardinier, employé de commerce et représentant en produits chimiques et pharmaceutiques ; militant du syndicat des préparateurs en pharmacie (section droguerie) ; militant socialiste de Vincennes (Seine, Val-de-Marne), secrétaire général de la fédération socialiste de la Seine (1912-1918) ; administrateur de l’Humanité (1918-1919), membre suppléant (1905) puis titulaire (1907-1909 et 1915-1916) de la CAP.
Fils de maraîchers, Edme Beuchard, militant socialiste de Vincennes (Seine, Val-de-Marne), fut tour à tour aide-jardinier, employé de commerce et représentant en produits chimiques et pharmaceutiques. Lorsqu’il travaillait comme aide-jardinier au Perreux (Seine, Val-de-Marne), il fit connaissance de Paul et Laura Lafargue qui habitèrent la ville de la fin 1887 à 1896. Devenu un intime de la famille, Edme Beuchard déjeunait régulièrement chez eux et devint « un enfant de la maison » selon la formule d’Alexandre Bracke.
En 1893, Edme Beuchard adhéra à l’Agglomération parisienne du Parti ouvrier français (POF), guesdiste. Il en fut le délégué aux congrès nationaux de Paris (1897), Ivry (1900), Roubaix (1901), Issoudun (1902) ; il en représenta le groupe de Versailles et des communes avoisinantes (Seine-et-Oise) au congrès de Paris, salle Wagram (1900). En 1905, au congrès d’unité, il figurait dans la délégation du Nord.
Après l’unité, l’action d’Edme Beuchard se déroula dans la fédération socialiste SFIO de la Seine qu’il représenta aux congrès nationaux de Chalon-sur-Saône (1905), Nancy (1907), Toulouse (1908), Saint-Étienne (1909), Paris (1910), et Amiens (1914). À Lyon (1912), il était délégué du Nord. Administrateur de l’Humanité, Edme Beuchard appartint à la commission administrative permanente (CAP) de la SFIO de 1907 à 1909. De 1912 à 1918, il fut secrétaire général de la fédération socialiste de la Seine.
Du 5 au 12 octobre 1908, à Marseille, Edme Beuchard assista au XVIe congrès national corporatif (Xe de la CGT) comme délégué de la fédération des préparateurs en pharmacie.
Il fut administrateur de L’Humanité en 1918-1919.
Par Justinien Raymond
SOURCES : Comptes rendus des congrès socialistes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, in Encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l’Internationale ouvrière publiée sous la direction de Compère-Morel, Paris, 1913 et 1921, p. 192. — Article nécrologique de Bracke-Desrousseaux, l’Humanité, 5 octobre 1919. — Léon Osmin, Figures de Jadis, 1934. — Notes de Gilles Candar.