BIETTE Jules, Auguste

Jules Biette, était le fils d’un ébéniste, Louis, Auguste Biette, et d’une ménagère, Marie, Joséphine Lesage. Il fit son service militaire de 1907 à 1910 dans le 4e Régiment de hussards et obtint un certificat de bonne conduite.

En mai 1914, il était officiellement domicilié 49, rue Montmartre à Paris (IIe arr.). Mobilisé pour la Première guerre mondiale en juillet 1915, il fut notamment détaché à l’usine du Montbard (Côte-d’Or) et détaché en septembre 1916 à la Cartoucherie de Vincennes avant d’être démobilisé en avril 1919.

Ouvrier ébéniste domicilié à Paris (VIIIe arr.), syndicaliste, il était installé à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) en 1924, 11 rue de l’Argonne où il payait un loyer annuel de 1000 F. La police le considérait, en 1930, comme un militant communiste membre du IVe rayon. Pourtant, à l’occasion des élections municipale de 1935, il apparaissait comme patron ébéniste, « artisan syndiqué », « ancien combattant », était « sympathisant communiste ».

Il fut élu conseiller municipal communiste de Vitry-sur-Seine le 5 mai 1935. Jules Biette écrivit au maire Charles Rigaud, le 20 décembre 1939 : « J’ai appris par la presse que vous vous étiez désolidarisé de la politique suivie par le Parti communiste depuis la signature du Pacte germano-soviétique. Moi-même ancien combattant, j’ai fait la guerre de 1914-1918, je ne peux approuver la politique du Parti communiste français et me solidarise entièrement avec vous. » Le conseil de préfecture le déchut cependant de son mandat, le 29 février 1940, pour appartenance au Parti communiste.

Jules Biette habitait toujours Vitry à la Libération.

Marié le 16 avril 1921 à Paris (XVe arr.) avec Renée Rousseau, institutrice puis « sans profession », née à Paris (XVIIe arr.) le 16 juillet 1893. Son fils, Guy Biette, né en 1921 à Paris, était mécanicien ; « militant fervent agissant », il travailla à la mairie de Vitry comme employé communal. Deux autres fils, Roland et Max, étaient nés à Vitry en 1925 et 1930.