Par Claude Pennetier
Né le 11 avril 1896 à Paris (XIIe arr.), mort le 15 avril 1981 à Saint-Céré (Lot) ; employé de mairie de Bagnolet (Seine, Seine-Saint-Denis) ; syndicaliste CGTU puis CGT, militant communiste ; conseiller municipal de Bonneuil-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) et d’Alfortville (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’un lapidaire, Charles Snoek, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, se fit très tôt remarquer pour ses activités syndicales et révolutionnaires à Paris. Collaborateur occasionnel à l’Humanité en 1923, il appartenait au 2e rayon de la Fédération de la région parisienne du Parti communiste. Il était, au début de 1927, secrétaire administratif du syndicat CGTU des employés et ouvriers des communes de la Seine. Lui-même, domicilié au Pré-Saint-Gervais (Seine, Seine-Saint-Denis), il travaillait comme employé de bureau à la mairie de Bagnolet quand il fut élu membre de la commission de contrôle de l’Union locale des syndicats unitaires de la région parisienne. En 1933, en conflit avec Henri Vaysse, secrétaire général de la mairie de Bagnolet, un des responsables de la politique municipale du Parti communiste, il s’éloigna de cette ville dans les années qui suivirent.
Élu le 12 mai 1935 conseiller municipal de Bonneuil-sur-Marne sur la liste conduite par Henri Arlès qui plaçait ses espoirs dans son expérience municipale, désigné comme premier adjoint, Charles Snoek vit son élection invalidée par le Conseil d’État en décembre 1935 en raison d’une domiciliation factice dans la commune (chez Denis Beaume). Au printemps 1936, Charles Snoek devint l’un des secrétaires administratifs de la Fédération CGT des Services publics et de la Santé, puis secrétaire général adjoint à l’issue du congrès fédéral de juin 1938.
Charles Snoek fut arrêté pour propagande syndicale, le 19 décembre 1939 et transféré en Algérie à Djella-Bossuet.
A la Libération, Il s’installa à Alfortville et y épousa le 27 mai 1947 Vivienne Rollier, directrice du dispensaire et du service social, sa compagne depuis les années trente. Ils se séparèrent en 1967. Il avait été élu conseiller municipal communiste d’Alfortville le 13 mai 1945 en 25e position sur 30, avec 7 421 voix sur 10 238 votants. Il demeurait rue de l’Union. Son mandat prit fin en 1947. La première magistrature municipale était occupée par Eugène Gauchard.
Il retrouva son poste de secrétaire général adjoint de la Fédération des Services publics et de la Santé, dans le bureau fédéral provisoire désigné par le Comité national des 2-4 mars 1945. Charles Snoek devint membre de la commission exécutive de la Fédération à l’issue du XXIIe congrès fédéral (Issy-les-Moulineaux, 12-14 mai 1948), et peut-être avant, mais n’en fit plus partie à l’issue du congrès suivant (1950).
Par Claude Pennetier
SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 7011, rapport de Vaysse sur Snoek, 15 mars 1933 ; Arch. PPo. 300. — Arch. Paris, DM3 ; versement 10451/76/1. — Arch. Com. Alfortville ; listes électorales. — Arch. Dép. Seine-Saint-Denis, 49 J (Union des syndicats ouvriers de la région parisienne). — Le Service public, avril 1945, mai-juin 1948, mai 1973. — Congrès fédéral des Services publics et de santé, mai 1946.— Le nazisme à Alfortville 1940-1944, les victimes. Document FNDIRP Alfortville, 1990.