GÉBELIN Emmanuel, Marius

Emmanuel Gébelin, fils d’un cordonnier et d’une couturière, créa avec son frère une fabrique de chaussures dans son village.

Fréquentant le cercle des Travailleurs, Gébelin devint maire en 1902. Clemenciste, puis anticlérical, socialiste, Gébelin présidait le « comité d’union socialiste » qui patronnait la candidature du socialiste Fourment pour le conseil général dans le canton de Callas en 1904. Plus tard, Fourment écrivait « je lui dois ma première élection au conseil général ». À partir du milieu de 1910, la minorité socialiste SFIO, « fraction la plus avancée du conseil », lui reprochait ses « faiblesses » qui permirent au « parti clérical et modéré de relever la tête dans la commune » selon les termes de Fourment. Il démissionna définitivement avec les autres élus le 17 septembre 1911.

Après la guerre, Gébelin fut à nouveau élu sur la « liste d’union républicaine socialiste » le 30 novembre 1919 avec 223 voix sur 374 inscrits. Il devint maire quelques jours après et démissionna de cette fonction le 14 novembre 1920. Son affaire avec son frère dut se dissoudre en 1921 à la suite de problèmes commerciaux. Il continua seul l’exploitation de plus en plus difficile. Il fut réélu conseiller municipal le 3 mai 1925 avec 223 voix sur 359 inscrits. Il était alors considéré comme « républicain-socialiste » par le préfet. En 1932, le conseil municipal lui attribua une allocation de trente francs par mois.