PÉLISSON Édouard, dit « Fanfan »

Par Marie-Louise Goergen

Né le 24 décembre 1908 à Chatillon-sur-Chalaronne (Ain), mort le 11 mai 1976 à Chambéry (Savoie) ; cheminot employé puis contrôleur puis sous-inspecteur ; syndicaliste CGT et communiste.

Fils d’un menuisier mort à la guerre en 1915 et d’une culottière, Édouard Pelisson eut un frère, Richard, né en 1910 et cheminot comme lui. Élevé dans une famille sans pratique religieuse et sensible à une certaine tradition socialiste, il avait un oncle maternel, Tony Coiron, qui fut maire socialiste dans la région parisienne dans l’entre-deux-guerres. Édouard Pélisson obtint son certificat d’études primaires, puis entra en apprentissage chez un menuisier à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain) et exerça le métier d’ébéniste avant d’entrer à la SNCF.
Dans son village, il pratiqua le sport, vraisemblablement la gymnastique, et apprit la musique, jouant de la trompette et animant des bals locaux. Vers 1927, il partit pour le « Tour de France » avec sa caisse à outils et sa trompette. Il se fixa à Annemasse (Haute-Savoie) après avoir rencontré sa future femme et travailla dans la menuiserie Collardet. À Annemasse, il créa le Club sportif des ouvriers d’Annemasse (CSOA) et organisa des rencontres avec des footballeurs suisses. C’est à cette époque qu’il adhéra au Parti socialiste SFIO et commença à militer à la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT).
Édouard Pélisson entra au chemin de fer en mai 1937 comme employé à l’essai au service Matériel et Traction d’Annemasse, où il travailla comme moniteur de sports au centre d’apprentissage, puis fut commissionné en mai 1938. Ajourné puis exempté du service militaire en 1939, il fut classé service armé en 1940 et mobilisé en avril 1940, puis démobilisé en juillet. En janvier 1941, il fut muté à Marseille (Bouches-du-Rhône) « pour raison disciplinaire pour « mauvaise influence sur la jeunesse » » (témoignage de son fils). Il accéda à la filière contrôle. Un séjour de six mois au Sanatorium du Bois-de-l’Ours à Briançon, en 1946, lui permit de parfaire sa formation en autodidacte. En 1947, il obtint sa mutation pour Chambéry (Savoie), où il accéda au grade de sous-inspecteur en 1959 et où il travailla au poste de commandement jusqu’à sa retraite en mars 1964.
Édouard Pélisson fut secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Chambéry en 1953, puis secrétaire administratif du secteur des cheminots de 1959 à 1965 au moins. À l’heure de la retraite, il devint secrétaire du syndicat des retraités.
Militant du PCF depuis 1944, il fut secrétaire de la section de Chambéry en 1953 et membre du bureau en 1954. Pendant les décennies 1950 et 1960, il fit partie du comité de la Fédération PCF de Savoie, dont il fut le trésorier fédéral jusqu’en 1975. Il fut candidat du PCF aux élections municipales à Chambéry en 1953 et en 1959 (?).
Marié en 1928 à Gaillard (Haute-Savoie) avec Julia Pasteur, sans profession, Édouard Pélisson fut père de trois fils nés entre 1928 et 1939 et qui devinrent respectivement imprimeur, employé de la Sécurité sociale et typographe.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7344, notice PÉLISSON Édouard, dit « Fanfan » par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 mars 2012.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : Arch. SNCF de Béziers. — Comités fédéraux du PCF. — Renseignements communiqués par les fils du militant.

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