BONNOT Julien

Par Claude Pennetier

Né le 15 juillet 1907 à Paris (XIVe arr.), mort le 16 mars 1944 à Koenigsberg (Allemagne ; devenu Kaliningrad, Russie) ; maçon puis électricien ; militant communiste ; maire adjoint de Gentilly (Seine, Val-de-Marne).

1re des 6 pages de l’autobiographie de Julien Bonnot
1re des 6 pages de l’autobiographie de Julien Bonnot
RGASPI 495 270 4702

Fils d’un maçon syndicaliste et d’une ménagère qui s’étaient mariés à Vanves (Seine, Hauts-de-Seine), semblant avoir vécu à Paris avant de s’installer à Morangis (Seine-et-Oise, Essonne), Julien Bonnot déclarait comme profession, groom dans un hôtel de 1919 à 1921, ajusteur jusqu’en 1923, manoeuvre dans la maçonnerie, « électricien » en 1934, « maçon » en 1935 au recensement comme sur l’acte de mariage, « électricien d’entretien à la Ville d’Arcueil » dans son autobiographie de 1937. En 1939, il était électricien à la mairie d’Argenteuil (Seine-et-Oise, Val d’Oise).
Militant des Jeunesses communistes de 1922 à 1927, date de son départ au régiment comme 2e classe, il adhéra au Parti communiste en janvier 1934 et suivit une école régionale en 1935. Très actif pendant les grèves de juin 1936 dans plusieurs entreprises, en particulier chez Sanders. Membre de la cellule Byla, il fut secrétaire adjoint de la section de Gentilly.

Installé à Gentilly depuis peu (il n’y était pas en 1931), il fut élu conseiller municipal communiste lors des élections partielles du 18 février 1934, sur la liste dirigée par Charles Frérot, Henri Bollot et Georges Beaugrand, 19e sur 27. Réélu le 12 mai 1935 (7e sur 27), il devint 4e adjoint au maire de la municipalité Georges Beaugrand le 14 janvier 1937.

Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 15 février 1940 pour appartenance au Parti communiste. Julien Bonnot, qui avait été mobilisé au début des hostilités dans un régiment de pionniers, était alors prisonnier en Allemagne. Contraint de travailler dans une usine de guerre allemande, il aurait trouvé la mort « soit sous un bombardement, soit électrocuté » selon deux versions transmises par Hélène Edeline. Son corps a été ramené à Gentilly.

Il s’était marié en juillet 1935 à Gentilly avec Jeanne Winant, manutentionnaire chez Waggi, renvoyée en raison de son état de santé ; il était père de deux enfants. Fille d’un polisseur membre de l’ARAC, elle appartenait au comité des femmes de Gentilly. Sa femme et une de ses filles vécurent à Gentilly dans l’après-guerre. Son épouse, sympathisante communiste, s’occupait particulièrement du patronnage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73440, notice BONNOT Julien par Claude Pennetier, version mise en ligne le 21 août 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

1re des 6 pages de l'autobiographie de Julien Bonnot
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RGASPI 495 270 4702

SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; Versement 10451/76/1. — Arch. com. Gentilly. — Arch. PPo. 101. — RGASPI, 495 270 4702, dossier biographique au Komintern, autobiographie du 11 novembre 1937, 6 p.

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