GOBY Jean [GOBY Jean-Marie, Michel, Pierre]

Ses parents Jean Goby et Jeanne Bodin étaient cultivateurs. Passé par les écoles publiques, Jean Goby travaillait dans les carrières de granit à Saint-Marc-le-Blanc, commune ouvrière du canton de Saint-Brice-en-Coglès.

À partir de 1922, il fut secrétaire de la section du SFIO de Saint-Marc-le-Blanc, composée majoritairement d’ouvriers granitiers.

Jean Goby fut candidat dans cette localité lors des municipales partielles en août 1932, suite au décès de Hyacinthe Gavard (maire depuis 1920). Il fut élu conseiller municipal en 1935, bénéficiant de l’appui des réseaux laïques.

Coopérateur, il était secrétaire du syndicat des granitiers de Saint-Marc-le-Blanc, avant de devenir à partir de 1925 secrétaire du Cartel de la pierre, unissant les centres carriers du nord de l’Ille-et-Vilaine. À ce titre, il était membre à partir de 1927 de la commission administrative de l’UD CGT, dirigée par Ernest Chéreau* depuis 1911. Il conserva ses fonctions syndicales jusqu’en 1940.

Devenu directeur de coopérative, ce militant ancré également dans les filières laïques locales devint à 51 ans maire SFIO de Saint-Marc-le-Blanc en 1945 à la suite de Jean Letaillandier. En novembre 1946, il figurait en 6e position sur la liste socialistes lors des législatives (17.17 % des voix, un élu Albert Aubry*), en compagnie de Charles Foulon*, Marcel Bietry*, Marie Trégaro*, Robert Le Foulgoc* et Alexis Le Strat*.

Après sa réélection comme maire en 1947, on observa une certaine distanciation de ses liens avec la fédération SFIO, Jean Goby n’étant par exemple adhérent que par intermittence. En effet, la section SFIO, dont il était toujours secrétaire en 1945, se délita peu à peu après 1948 avec les divisions syndicales et la concurrence de l’implantation communiste dans les milieux ouvriers.

Jean Goby fut réélu maire en 1953 et 1959. A son décès en 1961, il fut remplacé par un autre socialiste, Vincent Simon (né en 1900), maire de Saint-Marc-le-Blanc jusqu’à sa mort en 1970.