GODINOT Charles

Ouvrier fileur dans sa ville natale, Charles Godinot commença à militer activement au lendemain de la Première Guerre mondiale qu’il avait faite dans une unité d’infanterie. Resté fidèle à la CGT lors de la scission de 1921-1922, il devint, au début des années trente, secrétaire général du très puissant syndicat confédéré du Textile de Lille (dont il avait été jusqu’alors le trésorier aux côtés de Bauche) et dirigea parallèlement plusieurs syndicats corporatifs dont celui des ouvriers blanchisseurs. À la veille de la fusion de 1935, il siégeait à la commission administrative de l’Union locale de Lille, à celle de l’Union départementale du Nord et était membre du bureau de la Fédération du Textile. Lors des grèves de juin 1936, il joua un rôle très important dans les occupations d’usines, conscient du dynamisme des militants communistes en ce domaine. Élu en 1936 secrétaire de l’Intersyndicale CGT du Textile de Lille en compagnie de l’ex-unitaire Balcaen, il conserva ce poste jusqu’en 1939. Charles Godinot était membre de la tendance « Syndicats » très hostile aux communistes.

Membre de la commission administrative de la section socialiste de Lille, conseiller municipal et conseiller d’arrondissement, Charles Godinot fut candidat malheureux au conseil général en 1934 dans le canton de Lille-Ouest.

Passé à la CGT-FO lors de la scission de 1947, Charles Godinot fut pendant de longues années secrétaire général du syndicat FO du Textile de Lille ; à sa mort, il était président d’honneur de la Fédération du Textile Force ouvrière et président du conseil des prud’hommes du Nord.