GOLDSCHILD Henri

Par Justinien Raymond

Né le 18 août 1897 à Paris (XIXe arr.), mort le 13 juillet 1975 à Paris ; comptable ; syndicaliste et militant socialiste de la Seine ; trésorier puis secrétaire du PSOP ; vice-président de la Ligue des Anciens combattants pacifistes ; résistant.

Fils d’un père représentant de commerce qui fut socialiste-révolutionnaire puis « hervéiste », et qui appartint à la CAP (Commission administrative permanente) de la SFIO, Henri travailla, dès l’âge de douze ans, comme garçon de course, continua seul à étudier et devint comptable. À quinze ans, il adhéra aux Jeunesses socialistes puis aux Jeunesses syndicalistes révolutionnaires. Après la Première Guerre mondiale, il se rangea d’abord avec Jean Longuet dans le courant des « Reconstructeurs », mais, après la scission de Tours, décembre 1920, il suivit la majorité et adhéra à la IIIe Internationale. Il appartint à la Jeunesse et au Parti communiste qu’il quitta en 1922 pour l’Union des travailleurs socialistes révolutionnaires de France, dont il fut membre de la commission exécutive de la fédération de la Seine en novembre 1922, appartint à la commission de propagande le fédération de la Seine du Parti socialiste communiste en 1923, puis à l’Union fédérative socialiste avec laquelle, en 1924, il rentra au Parti socialiste SFIO.

Peu avant la Seconde Guerre mondiale, il suivit la tendance dite « Révolution constructive ». Parmi ses camarades, il fut de ceux qui s’intégrèrent, dès sa naissance, à la Gauche révolutionnaire animée par Marceau Pivert*. Il avait connu la fin de la Première Guerre mondiale comme soldat et il était vice-président de la Ligue des Anciens combattants pacifistes que présidait Camille Planche. Membre du comité directeur de la Gauche révolutionnaire, il fut trésorier adjoint de la fédération SFIO de la Seine le 15 novembre 1937, jusqu’à sa suspension le 11 avril 1938. Quand les militants de la GR furent exclus de la SFIO, il les suivit au PSOP (Parti socialiste ouvrier et paysan), appartint au bureau de sa Fédération de la Seine et il représentait en quelque sorte l’aile droite de ce parti. Il fut trésorier du PSOP puis l’un de ces quatre secrétaires en juin 1939.

Il avait été condamné à six mois de prison pour activité antimilitariste. Il fut mobilisé en 1939. Sous l’Occupation, il résista avec « Combat » et « Libération-Nord ». Revenu à la SFIO, il y resta jusqu’en 1970 et collabora à plusieurs occasions à La Revue socialiste en 1947, défendant notamment des positions pro-européennes. Mais ne passa pas au nouveau PS. Il mourut à Paris le 13 juillet 1975. Sa femme, née Suzanne Chetwynd, vivait encore.

Frère de Jean Goldschild, plus connu dans l’affaire du « Bonnet Rouge » sous le nom de Jean Goldsky, Henri Goldschild eut deux autres frères au Parti SFIO, Gaston, lié à la social-démocratie autrichienne et membre du PSOP et Albert, secrétaire du 1er congrès anarchiste tenu en France, militant important de la Ligue des droits de l’homme dans l’entre-deux-guerres, et qui, en 1972, était encore membre du PS et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73499, notice GOLDSCHILD Henri par Justinien Raymond, version mise en ligne le 23 août 2009, dernière modification le 28 décembre 2019.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Nat., F/7/15991/2 ; CAC, 20010216/97/2774. — J.-P. Joubert, Le Pivertisme, thèse, Grenoble, op. cit., passim. — Le Monde, 24 juillet 1975. — Acte de naissance, Paris (XIXe arr.). — Notes de Gilles Morin.

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