HOUY Maurice. Pseudonyme : Marc Hervy

Par Éric Bimbi

Né le 18 mars 1919 à Lorris (Loiret), mort le 13 décembre 2003 à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) ; ouvrier du bâtiment ; militant communiste ; résistant ; secrétaire fédéral du PCF en Seine-et-Marne (1946-1962), directeur de La Marseillaise de Seine-et-Marne de 1964 à 1972, conseiller municipal de Melun de 1953 à 1959.

Maurice Clément naquit chez ses grands parents. Sa mère, domestique, avait seize ans. Il fut reconnu par le mariage de ses parents à Lorris le 24 mai 1919. Maurice Houy fut élève à l’école primaire supérieure au collège Jacques Amyot de Melun. Titulaire d’un brevet élémentaire, il fut employé en octobre 1936 à la direction des services agricoles de Melun. Son père, Anfrevil Houy, ouvrier agricole puis employé aux PTT, et sa mère, Camille, étaient tous les deux des militants communistes qui eurent une activité importante à Melun dans les années 1930.

Dès 1933, Maurice Houy créa un groupe de la Jeunesse communiste à l’École primaire supérieure de Melun et rejoignit le Parti communiste en 1937. De 1937 à 1939, il était secrétaire du cercle de la Jeunesse communiste de Melun-Dammarie-les-Lys. Seul employé du personnel préfectoral de Melun à faire grève le 30 novembre 1938 contre les accords de Munich, il fut révoqué de son emploi et occupa jusqu’à la guerre plusieurs emplois (terrassier, ouvrier agricole, bûcheron, employé-comptable à la Compagnie nationale des radiateurs).

En octobre 1939, il fut incorporé au 126e régiment d’infanterie à Brive (Corrèze) avant d’être envoyé en Alsace. Prisonnier après l’armistice en Allemagne, à Sarrebourg, au stalag XII B, Maurice Houy s’évada en mai 1941 pour rejoindre le sud de la France. Entré dans la Résistance, il participa notamment aux évasions des internés du camp de Vernet en Ariège, à un sabotage à Alès et, à partir de l’été 1944, aux libérations d’Auch et de Toulouse ainsi qu’aux combats d’Autun dans l’armée de de Lattre de Tassigny.

En octobre 1944, il quitta l’armée et rejoignit Melun où il fut désigné membre du secrétariat régional de la Jeunesse communiste et secrétaire du Front patriotique de la Jeunesse. C’est à ce titre qu’il devint membre du CDL de Seine-et-Marne. À la même époque, il fonda un journal de la Jeunesse communiste, le Trait d’union, dont la parution fut éphémère.

Élu au secrétariat fédéral du PCF en février 1946, Maurice Houy devint premier secrétaire départemental en 1948 en remplacement d’André Gautier et y resta jusqu’en 1956. Le Parti communiste lui fit suivre une école de quatre mois. Il dut s’éloigner provisoirement de ses fonctions fédérales en raison de problèmes de santé, mais il resta au secrétariat jusqu’en 1962 puis au bureau.

Par ailleurs, Maurice Houy fut élu conseiller municipal à Melun de 1953 à 1959 dans l’opposition aux côtés des communistes André Gautier, Gérard Bordu et Émile Seguin. En 1959, il devint administrateur de La Marseillaise de Seine-et-Marne afin de soulager Marcel Pouvreau*, directeur du journal, qui fut élu la même année maire de Dammarie-les-Lys. En novembre 1964, après le décès de Marcel Pouvreau, il devint directeur de La Marseillaise de Seine-et-Marne jusqu’à la suspension du journal en 1972.
Il exerça par la suite des responsabilités départementales dans les associations France-RDA et France-URSS.

Il s’était marié en juillet 1945 à Lorris avec Ernestine Gogé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73530, notice HOUY Maurice. Pseudonyme : Marc Hervy par Éric Bimbi, version mise en ligne le 25 août 2009, dernière modification le 6 septembre 2010.

Par Éric Bimbi

SOURCES : Arch. du comité national du PCF. — La Marseillaise de Seine-et-Marne. — L’Humanité, 23 décembre 2003. — Entretiens avec Maurice Houy. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable