GOUGE Henry [GOUGE Stanislas, Henry]

Par Claude Pennetier

Né le 22 juillet 1905 à Bordeaux (Gironde), mort le 11 décembre 1969 à Couhé-Vérac (Vienne) ; dessinateur industriel ; syndicaliste et militant communiste de Gironde puis de Loire-Inférieure [Loire-Atlantique] ; député (1945-1951).

Henry Gouge dans les années 1940
Henry Gouge dans les années 1940
Assemblée nationale, Notices et portraits, 1946

Fils d’un mécanicien et d’une ménagère, Henri Gouge, membre des Jeunesses communistes depuis 1924 et du Parti communiste depuis 1928, était, en outre, un des militants les plus actifs du syndicat unitaire des Métaux de Bordeaux. Il était, en décembre 1929, secrétaire régional du Parti communiste (il remplaçait à ce poste son futur beau-frère Léo Pichon détenu comme gérant du Travailleur, car il se maria en août 1930, à Bordeaux, avec Denise Pichon). L’année suivante, il fut délégué à la conférence nationale avec Abadie et Pichon libéré. Au début de 1931, il faisait partie du rayon de Bordeaux dont le secrétaire était Bertrand Sintas et le trésorier Marcel Hypoustéguy ; il était alors secrétaire de la cellule des Chantiers maritimes du Sud-Ouest. Candidat au conseil d’arrondissement, en octobre 1931, dans le 1er canton de Bordeaux il recueillit 611 voix et ne fut pas élu. Il se présenta également au conseil général en 1934.

Sur le plan syndical, Gouge fut élu, en octobre 1931, secrétaire général de la commission exécutive de la CGTU de Bordeaux. Au congrès de l’UL unitaire tenu le 10 avril 1932 et où huit syndicats étaient représentés, il fut indiqué que le secrétaire de l’UL n’ayant pas été désigné de façon définitive, c’était Henri Gouge qui assurait tant bien que mal cette fonction. En juillet de l’année suivante, il fut élu trésorier de l’UL. La situation financière était alors très difficile : sur 586 adhérents au 1er janvier, 242 payaient régulièrement leur cotisation. Voir André Vrigneaud*.

En 1939, il était secrétaire régional de la région communiste bordelaise et secrétaire adjoint de la section centrale d’organisation.

Mobilisé en septembre 1939, il fut interné au camp de Cayeux en février 1940 puis dans plusieurs autres camps dont Saint-Sulpice-la-Pointe dont il s’évada en février 1940. Il reprit aussitôt contact avec le Parti communiste et participa à l’organisation des maquis dans le Tarn jusqu’en mars 1944. Il gagna alors Paris pour occuper des responsabilités politiques.

Il fut envoyé en Loire-Inférieure où il fut secrétaire fédéral et député à partir d’octobre 1945. Juge à la Haute-Cour de justice, comme plusieurs autres juges communistes, il fut blâmé par le bureau politique du PCF pour avoir « manqué de responsabilité et de classe, et s’être laissé impressionné par des arguments juridiques. » Il resta député jusqu’en 1951.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73547, notice GOUGE Henry [GOUGE Stanislas, Henry] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 26 août 2009, dernière modification le 23 août 2010.

Par Claude Pennetier

Henry Gouge dans les années 1940
Henry Gouge dans les années 1940
Assemblée nationale, Notices et portraits, 1946

SOURCES : RGASPI, 495 270 352 ; RGASPI, 495 270 4363, dossier du Komintern au nom de Gouge Henri, pas encore consulté. — Arch. Nat., F7/12989, F7/12990, F7/1304, F7/13121, F7/13125. —
Arch. Dép. Gironde, 1M 531, 532, 533, 536. — Jean Cavignac, nstitut Aquitain d’études sociales n° 40-41, 1983. — Notes de Guy Joubert. État civil de Bordeaux.

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