GOURDIN André

Par Jean-Pierre Besse, Élie Fruit

Né le 6 septembre 1896 à Trith-Saint-Léger (Nord), mort en déportation le 15 novembre 1942 à Auschwitz ; employé de banque puis gérant de coopérative ; militant socialiste puis communiste de l’Oise.

Fils d’un ouvrier métallurgiste, André Gourdin entra à l’école pratique de commerce et en sortit comptable. Employé de banque, il fut congédié pour avoir tenté d’organiser ses collègues. Il travaillait dans un journal local lorsque éclata la Première Guerre mondiale. Démobilisé en 1919, il vint se fixer à Laigneville (Oise) où il adhéra au début de 1920 au Parti socialiste. Il rejoignit le Parti communiste dès sa création et devint gérant de la coopérative de Laigneville.

Il fut une première fois candidat aux municipales dans cette commune en 1925. Il recueillit 123 voix sur 318 suffrages exprimés. En 1929, il obtint 150 voix sur 400 inscrits et fut élu au deuxième tour avec François Forget. En 1935, il recueillit 200 voix sur 511 suffrages exprimés mais fut battu au deuxième tour.

Gourdin fut pendant très longtemps membre de la commission administrative de la Fédération de l’Oise puis trésorier du Comité départemental du parti. Candidat en 1928 aux élections législatives dans la circonscription de Senlis II, il obtint 1 813 voix sur 15 156 inscrits et se maintint au second tour contre le député socialiste sortant Jules Uhry, il recueillit alors 797 voix. Désigné pour tenir un meeting à Rantigny lors de la journée du 1er août 1929, il ne se rendit pas à cette réunion et fut exclu du parti à la fin de l’année en même temps que Sarazin*, secrétaire fédéral, et Fernand Lhôtellier. Cette même année 1929, il devint gérant de la coopérative « L’Abeille » à Laigneville (Oise). Gourdin, comme Lhôtelier, fut réintégré dans le Parti communiste, en 1935 semble-t-il il fut en effet candidat au conseil général en mars 1936, dans le canton de Creil, et obtint 1 892 voix sur 12 544 voix et se retira au second tour en faveur du socialiste Marcel Philippe, qui fut élu.

Lors des législatives de 1936, il fut à nouveau candidat dans la circonscription de Senlis II et obtint 3 988 voix sur 11 084 suffrages exprimés ; il se désista pour le socialiste Biondi qui fut élu au deuxième tour. Il fut encore en 1937, dans le canton de Creil, candidat au conseil d’arrondissement.
Mobilisé le 9 sepembre 1939, il fut démobilisé le 10 juillet 1940 et regagna Laigneville le 5 août 1940.

Arrêté le 16 juillet 1941 par la Feldgendarmerie, il fut interné au camp de Royallieu à Compiègne et déporté le 6 juillet 1942 dans le convoi dit des 45 000. Il mourut à Auschwitz.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73558, notice GOURDIN André par Jean-Pierre Besse, Élie Fruit, version mise en ligne le 26 août 2009, dernière modification le 11 février 2012.

Par Jean-Pierre Besse, Élie Fruit

SOURCES : Arch. Dép. de l’Oise, série M..— Arch. Dép. des Yvelines, 1369 W 4 et 5 — Le Cri populaire de l’Oise, 1929-1930. — Le Travailleur de l’Oise, et de la Somme, 1936-1939.— Etat civil.

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