GOURDON Marius, Louis

Fils de Jacques Gourdon, boulanger, et de Marie Antoinette Courtial, ménagère, Marius Gourdon était secrétaire du syndicat des typographes de Valence qui resta à la CGT lors de la scission de 1921. Il fut, avec Émile Barthelon* l’un des principaux artisans, en 1921, de la scission syndicale dans la Drôme ; nommé trésorier de l’Union départementale « dissidente » (CGT) le 10 mars 1922, il en fut le secrétaire général de 1923 à 1930. Sous sa direction, l’Union qui s’étendit à quelques syndicats de l’Ardèche et dont les fonctionnaires et agents des services publics formaient l’essentiel des effectifs, n’eut que peu d’audience parmi les ouvriers du secteur privé, et elle prit une orientation nettement réformiste et mutualiste. Délégué à l’Office départemental de placement, au conseil d’administration de l’Hôpital de Valence, etc. Marius Gourdon, qui n’avait pas un salaire de permanent, s’attacha surtout à la création d’un groupement d’achats, au fonctionnement d’une commission des Assurances sociales, à la constitution de la caisse ouvrière mutuelle « Le Travail » ; il fit repousser toutes les propositions d’unité d’action formulées par les syndicats unitaires.

Les critiques dont il était l’objet, les divergences qui se manifestèrent en 1930 au sein du bureau de l’Union, dont démissionnèrent André Saillant*, André Desbruère et Chenevon*, ne furent certainement pas étrangères à la décision que prit alors Gourdon d’abandonner le secrétariat et de quitter Valence pour aller travailler à Montélimar. Il y fut l’objet de nouvelles critiques, démissionna de la commission administrative de l’Union des syndicats et se consacra à l’organisation d’un groupement d’achats dans sa nouvelle résidence.

Après la Seconde Guerre mondiale, il fut l’un des représentants de la CGT au conseil d’administration de la Sécurité sociale et des allocations familiales pour la Drôme.

Marius Gourdon s’était marié le 10 octobre 1914 à Valence avec Clarisse Léa Etienne et était père d’un fils.