GOURDONNEAU André, Pierre

Fils d’un journalier, André Gourdonneau fut élevé par sa mère jusqu’à l’âge de quinze ans puis devint domestique. Employé à la TCRP (Transports en commun de la région parisienne) comme machiniste d’autobus, adhéra au Parti communiste en 1934. À ce titre, il fut élu conseiller municipal d’Épinay-sur-Seine le 12 mai 1935 sur la liste de Joanny Berlioz.

Le 29 février 1940, le conseil de préfecture le déchut de son mandat pour appartenance au Parti communiste. La police l’arrêta le 12 décembre 1940. Il séjourna pendant six mois dans les prisons de la Santé, Fresnes et Corbeil. À sa libération, il fut arrêté à Blos (pension Avenet, 54 rue Beauvoir) le 6 octobre et interné à la maison d’arrêt de Blois le 8 novembre 1941 puis envoyé au camp d’internement de la Morellerie, commune d’Avrille-les Porceaux. Le camp ferma le 17 novembre etil fut transféré à Rouillé (Vienne). Sorti le 12 septembre 1942, il organisa la Résistance dans le Loir-et-Cher puis fut un des dirigeants communistes clandestins du Loiret. Après avoir participé à la libération d’Orléans le 16 août 1944, il revint à Épinay en septembre.

Le Parti communiste lui demanda de faire partie du conseil municipal provisoire comme premier adjoint et de remplacer le maire, J. Berlioz, encore en Algérie. Cette décision a dû sans doute intervenir après la désignation de la délégation spéciale puisqu’il n’y figurait pas selon l’arrêté du 26 septembre 1944. Il fut ensuite réélu le 29 avril 1945 et reconduit dans ses fonctions d’adjoint. Battu au scrutin de 1947, il redevint conducteur à la RATP.

André Gourdonneau, selon le recensement de 1936, était marié et père d’un enfant, né en 1926. Il habita après guerre à Marolles-les-Buis (Eure-et-Loir), à Nogent-le-Rotrou puis à Ormesson-sur-Marne (Val-de-Marne).