TIRARD Georges

Par Claude Pennetier

Né le 16 août 1882 à Paris (XIIIe arr.), mort le 6 février 1954 à Mallemort (Bouches-du-Rhône) ; ouvrier imprimeur ; militant socialiste de la Seine ; maire de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne) en 1925-1927.

Fils d’un chaudronnier et d’une blanchisseuse-repasseuse, troisième d’une famille de quatre enfants élevés par une mère prématurément veuve, Georges Tirard quitta l’école à douze ans et demi, vint à Choisy-le-Roi et entra en apprentissage.
Il commença à militer à l’âge de quinze ans au sein des Jeunesses socialistes et fut l’un des fondateurs de l’Union des jeunesses socialistes de la Seine. Ouvrier d’imprimerie, il fréquenta les cours du soir puis l’université populaire de Choisy-le-Roi où il habitait. Tour à tour secrétaire et trésorier de son groupe socialiste, il fut délégué à de nombreux congrès jusqu’à la Première Guerre mondiale qu’il fit comme combattant jusqu’en mars 1919. Il resta quarante-et-un mois dans les tranchées.

Très marqué par ses années passées au front, désireux d’œuvrer pour la paix, Georges Tirard, menuisier puis employé de commerce, se présenta aux élections municipales de novembre-décembre 1919 à Choisy, quartier des Gondoles.
En 1924, il travaillait au siège social de l’Imprimerie Crété, rue des Italiens, firme dans laquelle un de ses frères avait un emploi de direction. Élu sur la liste du Parti socialiste SFIO, il tenta de conserver l’unité d’action de la section locale et signa la motion « pour l’unité internationale » dite motion Blum, Paoli, Bracke, Mayéras. Ayant brigué un second mandat en mai 1925, il fut réélu et devint maire de Choisy à la tête d’un conseil composite qui fut dissous en février 1927. En effet, avec dix élus socialistes, six communistes et onze républicains de gauche, aucune majorité stable ne se constituait. Il retrouva néanmoins un siège de conseiller à l’issue des élections du 10 avril suivant mais refusa les fonctions de premier adjoint.
En 1928, candidat aux élections législatives dans la 6e circonscription de Sceaux, Georges Tirard obtint 3 643 voix sur 29 631 inscrits (12 %). Il appartenait en 1930, comme membre suppléant, à la commission de contrôle du Parti socialiste SFIO (représentant la minorité).

Georges Tirard était aussi franc-maçon (loge « Les inséparables d’Osiris »).
Il semble avoir abandonné le militantisme dans les années trente.
Marié le 7 mars 1908 à Paris (XIIIe arr.) avec une domestique puis veuf, Georges Tirard se remaria le 18 septembre 1915 à Choisy-le-Roi. Veuf à nouveau, il se remaria le 29 octobre 1946 à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis) avec une employée aux PTT (Postes, télégraphes et téléphones).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73606, notice TIRARD Georges par Claude Pennetier, version mise en ligne le 27 août 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; vers. 10451/76/1. — Le Populaire, 14 mai 1926, 22 avril 1928 (numéro spécial 6e circ. de Sceaux). — Les Cahiers de l’ordre, mai 1928. — Notes de Michèle Rault, Nathalie Viet-Depaule et Maurice Sauvé.

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