Par Claude Pennetier
Né le 4 décembre 1908 à La Souterraine (Creuse), mort le 30 avril 1971 au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ; ouvrier maçon et plâtrier ; syndicaliste CGTU puis CGT et militant communiste ; conseiller municipal d’Arcueil (Seine, Val-de-Marne).
Raymond Lagrange était fils d’un métayer. Son frère reprit la ferme et devint petit propriétaire. Raymond Lagrange partit à Paris dès l’âge de dix-sept ans, pour travailler comme ouvrier maçon et plâtrier. La CGTU reçut aussitôt son adhésion. On ignore la date précise de son entrée au Parti communiste mais, selon le témoignage de sa femme, Marguerite Theisen (née le 3 octobre 1907 à Hesperange, Grand-Duché de Luxembourg), il en était membre lorsqu’il se maria le 16 juillet 1929 à Paris (VIIe arr.). Le couple s’installa la même année à Arcueil.
Militant communiste de cette localité, Raymond Lagrange participa à de nombreuses réunions publiques ou privées et occupa des postes de responsabilité. Le 12 mai 1935, il fut élu conseiller municipal communiste sur la liste de Marius Sidobre.
Le conseil de préfecture de la Seine le déchut de son mandat, le 9 février 1940, en raison de son appartenance au PCF. Lagrange fut fait prisonnier de guerre au début des combats de mai-juin 1940.
Sa femme, contactée par des militants locaux, accepta de participer aux activités du Parti communiste clandestin. Aussi, à la Libération, les comités de Résistance d’Arcueil la désignèrent au conseil municipal provisoire comme représentante du conseiller prisonnier. Élue sur la liste de l’Union républicaine et antifasciste au titre de l’Union des femmes françaises, le 29 avril 1945, Marguerite Lagrande resta adjointe au maire jusqu’en mars 1965.
Militant communiste toujours domicilié à Arcueil, cité Paul-Vaillant-Couturier, Raymond Lagrange mourut au Kremlin-Bicêtre le 30 avril 1971.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Paris, DM3 et Versement 10451/76/1. — État civil de La Souterraine ; du Kremlin-Bicêtre ; de Paris VIIe arr. — Renseignements communiqués par la mairie d’Arcueil. — Témoignage de Marguerite Lagrange, 18 octobre 1984.