LAMBERT Roger, Hector, Henri

Fils d’un débitant, Roger Lambert, tourneur sur cuivre puis monteur en chauffage central, habitait déjà Alfortville avant la Première Guerre mondiale. Militant communiste, il entra au conseil municipal le 12 mai 1929 en même temps que son frère, Robert Lambert*, dont l’élection fut annulée. Élu en seconde position sur la liste de Marcel Capron, il fut désigné comme premier adjoint et assista très régulièrement aux séances du conseil municipal. Il conserva son siège au scrutin du 5 mai 1935 et ses fonctions de premier adjoint.

Au début de la Seconde Guerre, il rompit publiquement avec le Parti communiste et écrivit au maire : « Nous avons toujours combattu Hitler et sa politique. Pour ma part, je ne saurais admettre qu’une aide quelle qu’elle soit lui soit donnée. Il faut qu’une fois pour toutes il soit abattu avec son régime. Nous devons œuvrer pour que cela soit réalisé dans le plus bref délai. Je n’approuve pas ce qui s’est fait pour la Pologne ; si l’on te demande ce que je pense de la situation, tu peux donner ma position. » Il ne fut donc pas déchu de son mandat et accepta de figurer comme adjoint au conseil que nomma le gouvernement de Vichy. En 1942, il aurait approuvé la deuxième « lettre ouverte » aux ouvriers communistes du Parti ouvrier et paysan de Marcel Gitton. Information confirmée par un rapport de police. Les FFI l’arrêtèrent à la Libération.

Roger Lambert s’était marié, le 6 septembre 1919, à Alfortville avec Jeanne Morel et était père de deux enfants nés en 1923 et 1929 dans la commune. Il finit ses jours à Alfortville.