VERGONZANE Gilbert

Par Jean-Pierre Besse, Paul Boulland, Claude Pennetier

Né le 4 novembre 1926 à Paris (XVe arr.), mort le 7 novembre 1981 à Villepinte (Seine-Saint-Denis) ; mouleur noyauteur ; militant communiste et syndicaliste de la Seine, secrétaire de l’USTM, dirigeant de la branche automobile.

Fils de René Vergonzane, manoeuvre, et de Angèle Gabrielle Delisle, bobineuse, Gilbert Vergonzane, ouvrier métallurgiste, adhéra au Parti communiste en 1947 et connut une ascension rapide, dans le PCF et dans le mouvement syndical. Militant de la section d’Issy-les-Moulineaux, il fut élu au comité fédéral de la Seine en avril 1950 puis au bureau fédéral en décembre 1951. Syndicaliste CGT des Métaux, il fit partie de la nouvelle direction de l’USTM de la Seine mise en place au début des années 1950, sous l’égide d’André Lunet*, secrétaire général, et dont firent également partie Georges Marchais* et Henri Barreau.

Après une première proposition en mars 1951, il suivit une école centrale de quatre mois du PCF de novembre 1952 à mars 1953. Les évaluateurs soulignèrent son sérieux, son aisance dans les discussion et ses « qualités d’homme de masse ». Après la décentralisation de la fédération de la Seine, il fut élu au bureau fédéral de Seine-Sud en décembre 1953. Lors de la conférence fédérale suivante, en mai 1954, il exprima le souhait de siéger uniquement au comité fédéral, pour se consacrer à ses tâches syndicales qui l’appelaient essentiellement en banlieue nord et ouest. Il fut toutefois reconduit au bureau.

Selon divers témoignages, à l’automne 1955, la direction du PCF souhaita amener au secrétariat de la fédération Seine-Sud l’un des dirigeants de l’USTM, Gilbert Vergonzane ou Georges Marchais. Ce dernier, soutenu notamment par André Lunet*, fut finalement choisi. Gilbert Vergonzane demanda alors à être muté à Boulogne-Billancourt, afin de mieux pouvoir suivre les usines Renault dont il avait la charge sur le plan syndical. Après avoir présidé la commission des mandats lors de la conférence fédérale, il ne fut pas réélu et muté dans la fédération Seine-Ouest. Il se maria le 7 juillet 1956 au Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis) avec Jeanne Coïa.

L’USTM se divisant en fonctions des branches industrielles, Gilbert Vergonzane devint secrétaire général de la branche auto, assisté durant un temps par Roger Linet, secrétaire du syndicat Renault. Il fut réélu au bureau fédéral de Seine-Ouest en 1957, membre du comité de section de Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine), affecté en 1959 à la section Chausson.

Au début des années 1960, les critiques de la direction du PCF contre l’USTM provoquèrent le départ d’André Lunet*, suivi par Gilbert Vergonzane, qui quitta toutes ses responsabilités syndicales et politiques en mars 1962.

Devenu ouvrier chez Colgate-Palmolive à Bobigny, il y fut aussitôt délégué syndical jusqu’en 1968. A la fin de l’année 1968, il aurait, selon les archives de la Fédération communiste de Seine-Saint-Denis, souhaité reprendre son activité au parti et demandé à la fédération à créer une cellule d’entreprise. Toutefois, selon son fils, il ne donna pas suite à cette démarche et ne reprit pas sa carte. Travaillant ensuite chez SEDEC, il resta délégué CGT jusqu’en 1981.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73697, notice VERGONZANE Gilbert par Jean-Pierre Besse, Paul Boulland, Claude Pennetier, version mise en ligne le 27 avril 2016, dernière modification le 27 avril 2016.

Par Jean-Pierre Besse, Paul Boulland, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Arch. de la fédération communiste du Val-de-Marne (Arch. dép. du Val-de-Marne). — Arch. de la fédération communiste de Seine-Saint-Denis. — T. Hofnung, Georges Marchais, l’inconnu du PCF, Paris, l’Archipel, 2001. — N. Viet-Depaule, J.-M. Marzio, La Mission de Paris : cinq prêtres insoumis témoignent, Paris, Karthala, 2002. — Témoignage de son fils Guy Vergonzane (2010). — État civil.

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