LESUEUR Alphonse, Émile

Fils d’un ciseleur et d’une brunisseuse, Alphonse Lesueur, statuaire-sculpteur-modeleur, était déjà un militant socialiste avant la Première Guerre mondiale. Entre les deux guerres, il anima avec Henri Martret* la section socialiste SFIO de Créteil. Les effectifs s’élevaient à dix cotisants en 1913, trente en 1914, quinze en 1915 et quatre-vingt-deux en décembre 1919. « Pas de défection à Créteil » affirmait L’Humanité du 17 janvier 1921 au lendemain de la scission mais cinquante cartes communistes furent placées en 1921 contre soixante socialistes en 1920. Lesueur et Martret avaient-ils adhéré au Parti communiste ? Dans ce cas, ils rejoignirent vite le Parti socialiste SFIO car ce fut comme représentants de la « vieille maison » qu’ils entrèrent au conseil municipal lors des élections complémentaires les 16 et 23 décembre 1923 en ayant fait, au second tour, liste commune avec les communistes, Louis Gabereau*, Louis Poirson* et François Rosin*. Lesueur se représenta en vain au scrutin de 1925.

La section socialiste resta faible jusqu’en 1935 : un cotisant en 1927, dix en 1928, cinq en 1929 et en 1932, dix en 1935 et vingt-quatre en 1936. Le Parti socialiste sollicita Lesueur pour les élections cantonales des 26 mai et 2 juin 1935 mais, au dernier moment, il retira sa candidature au profit d’Henri Martret* devenu socialiste indépendant.

Tour à tour ouvrier ou artisan, il se maria à Paris (XXe arr.) en 1901 et à Créteil en 1936. Il n’habitait plus la commune à la Libération.