Par Claude Pennetier, Nathalie Viet-Depaule
Né le 18 décembre 1901 à Paris (XIe arr.), mort le 21 février 1981 à Créteil (Seine, Val-de-Marne) ; ouvrier bronzeur ; syndicaliste et militant communiste ; conseiller municipal de Bonneuil-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’une journalière devenue lingère, Eugène Loubière, ouvrier bronzeur, était dans les années 1930, membre du rayon d’Alfortville de la Région Paris-Est du Parti communiste et du syndicat de la Métallurgie, voiture, aviation, maréchalerie et parties similaires, de la région parisienne. Il faisait également partie de la commission administrative de la Banque ouvrière et paysanne et animait la société artistique « Le Coquelicot prolétarien du XXe arrondissement ».
Il s’installa dans un pavillon qu’il avait acquis à Bonneuil-sur-Marne et entra au conseil municipal le 12 mai 1935 sur la liste d’Henri Arlès. Eugène Loubière fut nommé adjoint le 28 février 1936 après l’invalidation de Charles Snoek.
Mobilisé au 22e bataillon ouvrier d’artillerie à Issy-les-Moulineaux, le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 9 février 1940 pour appartenance au Parti communiste. Selon une source, il aurait été prisonnier de guerre, mais un rapport de police du 25 mai 1941 signalait qu’il était employé comme manœuvre sur un chantier communal et semblait avoir cessé toute activité politique.
Garçon de magasin en 1936, Eugène Loubière épousa une lingère en octobre 1939 à Bonneuil, régularisant une situation que la guerre rendait précaire. Veuf, il se remaria en 1971, toujours dans la commune et mourut le 21 février 1981 à l’hôpital de Créteil.
Par Claude Pennetier, Nathalie Viet-Depaule
SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; versement 10451/76/1 et 10441/64/2. — Arch.PPo.101. — Témoignage d’Henri Arlès. — État civil.