LOUVIEAUX René, Adrien

Fils d’un chauffeur, René Louvieaux, mécanicien, outilleur ou encore contremaître, était selon un rapport de police « adhérent à l’Union syndicale de la métallurgie et membre de la section de Villejuif de la région Paris-Sud du Parti communiste ». Il se fixa à Fresnes et anima diverses organisations dont le club sportif ouvrier. Candidat communiste aux élections municipales de mai 1935, il se présenta sur la liste d’Unité d’action antifasciste. Élu le 12 mai, il devint l’un des adjoints du maire Arthur Tellier*, socialiste SFIO. Des désaccords entre les conseillers ayant provoqué la dissolution du conseil le 20 mai 1937, il fut réélu le 4 juillet suivant en tête de la liste que conduisait Maurice Catinat et conserva ses fonctions d’adjoint. Il fut désigné comme délégué aux élections sénatoriales du 10 avril 1938.

Mobilisé au début de la guerre, René Louvieaux fut déchu de son mandat par le conseil de préfecture, le 9 février 1940, pour appartenance au Parti communiste. Démobilisé, il passa dans la clandestinité : il était, toujours selon un rapport de police « l’instigateur de réunions clandestines et stimulait les jeunes gens en vue de la distribution de tracts d’inspiration communiste ». Il fut interné administrativement au camp d’Aincourt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) le 5 octobre 1940. Il se rapprocha alors de Marcel Gitton et fut libéré le 21 juin 1941 parmi 27 anciens communistes.Voir Dominique De Bernardi. Ils avaient signé l’attestation suivante : "donnons assurance de notre loyalisme envers le Gouvernement du Maréchal Pétain et affirmons notre rupture avec le parti communiste IIIe Internationale. Sommes décidés à participer activement à la relève de la France".

Marié, père d’un fille née en 1920 à Fresnes, il habitait toujours la commune lorsqu’il mourut en 1972.