MARANDET André

Par Claude Pennetier

Né le 6 novembre 1905 à Sancoins (Cher), mort en 1987 à Paris ; modeleur sur bois puis chauffeur livreur puis travailleur de l’État ; militant communiste exilé en URSS puis actif en Seine-et-Oise ; résistant.

André Marandet quitta sa famille à quatorze ans. Membre des Jeunesses communistes depuis 1923, il fut trésorier du groupe de Fourchambaud (Nièvre). Venu en région parisienne, à Fontenay-sous-Bois (Seine, Val-de-Marne) en 1926, il adhéra au Parti communiste et fut trésorier d’une coopérative locale. Il travailla à la coopérative La Bellevilloise et fut responsable de sa salle des fêtes en 1929. Gérant de l’Humanité, il fut, en 1930, condamné à quatre reprises pour provocation de militaires à la désobéissance, pour un total de quatre ans et six mois. Illégal pendant deux ans, il milita au 2e rayon de Paris puis à Meynac (Corrèze) où il fit la connaissance de Marius Vazeilles* avant de se cacher dans l’orphelinat ouvrier de Mitry-Mory.

Marié, il devait partir en Russie avec sa femme mais celle-ci fut arrêtée et emprisonnée à Saint-Lazare. Il partit seul, à la demande du Secours rouge international, le 8 novembre 1931 et obtint sa mutation au PCUS. Il travailla deux mois comme modeleur à Magnitogorsk (oblast de Tcheliabinsk) puis revint à Moscou pour raison de santé. À son retour en France fin 1932, séparé de sa première épouse, il fut un temps militant du XXe arr. de Paris.

Domicilié à Méry-sur-Oise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), chauffeur-livreur de charbon (son patron était communiste ; selon une autre version, il était lui-même co-responsable de l’entreprise), André Marandet fut candidat communiste aux élections municipales de mai 1935 à Méry. La même année, il fut inscrit au Carnet B. Il s’était remarié et était père de deux enfants.

Interné administratif en 1939, il aurait participé à la Résistance en Auvergne et serait resté dans l’Armée à la Libération. Il vécut dans le XIIIe arr. de Paris. Travailleur de l’Etat, il fut chauffeur d’un général au ministère de l’Armée. Il donnait des raisons professionnelles à son interruption de militantisme. Il gardait un intérêt pour l’URSS et fut reçu à l’Ambassade de Paris à l’occasion de la visite de Khrouchtchev.

Son frère, Rémy Marandet, fut un actif militant de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73783, notice MARANDET André par Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 7321. — Arch. Seine-et-Oise, 4 M 30 et 31. — Renseignements fournis par sa petite-fille.

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