MÉRIC Henri [COUDON Henri, dit]

Par Michèle Rault

Né le 13 juin 1892 à Castelsarrazin (Tarn-et-Garonne), mort le 7 décembre 1969 au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ; vannier ou représentant de commerce ; militant socialiste puis communiste d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; conseiller municipal d’Ivry-sur-Seine de 1925 à 1929.

Fils d’un cultivateur qui devint fossoyeur, Henri Méric, vannier ou représentant de commerce selon les sources, adhéra en 1909 aux Jeunesses socialistes à Paris dans le XIIIe arrondissement dont il devint secrétaire en 1914. Il vint pendant la Première Guerre mondiale habiter Ivry-sur-Seine où, d’après un rapport de police, on l’entendit crier en 1917 « Vive la paix ! À bas la guerre ! Vive la révolution !  ». Membre de la section socialiste ivryenne, il se présenta sans succès en novembre 1919 aux élections municipales sur la liste du Parti socialiste SFIO. Partisan de la IIIe Internationale, il fut un des 294 signataires de la motion Cachin-Frossard et fut délégué au congrès de Tours (décembre 1920).

Condamné le 3 juin 1922 pour complot contre la sûreté de l’État, Henri Méric fut incarcéré à la prison de Fresnes où il fit la grève de la faim pour obtenir le régime politique. C’est au cours de son emprisonnement qu’il se maria avec Marthe Morissonnaud, dactylographe à la Fédération unitaire des cheminots. Libéré en janvier 1923, il devint secrétaire du comité intersyndical CGTU d’Ivry. Selon l’Humanité, ce fut le tour de son épouse, militante du syndicat des employés de la Seine, d’être condamnée en juin 1923 à quatre mois de prison.

Aux élections municipales de mai 1925, Henri Méric fit partie des candidats de la liste du BOP conduite par Georges Marrane dans la première section. Élu, il se présenta sans succès le mois suivant au conseil général dans le canton de Maisons-Alfort-Saint-Maurice.

Henri Méric ne brigua pas un autre mandat de conseiller en mai 1929. Il quitta la commune pour Bagneux. Après 1945, toujours communiste, il comptait parmi les membres de son comité de section.

Henri Méric était alors toujours domicilié à Bagneux au moment de sa mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73794, notice MÉRIC Henri [COUDON Henri, dit] par Michèle Rault, version mise en ligne le 8 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Michèle Rault

SOURCES : Arch. Paris, DM3, versement 10451/76/1. — Arch. PPo. 1628. — Arch. Com. Ivry-sur-Seine. — Germinal, 1924. — L’Humanité, 9 novembre 1920, 10 juillet 1922, 15 juin 1923, 13 juin 1925. — Le congrès de Tours : édition critique, op. cit. — État civil.

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