Par Claude Pennetier, Justinien Raymond
Né le 16 août 1863 à Dommartin (Nièvre), mort le 21 octobre 1926 à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; apprêteur sur étoffes, puis comptable ; militant socialiste ; conseiller municipal de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), conseiller général du canton d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), député de la Seine (1924-1926).
Fils d’un tisserand et d’une journalière, Jean Martin vint tout jeune à Paris où il exerça jusqu’en 1892 le métier d’apprêteur sur étoffes puis de comptable jusqu’en 1919.
Il entra au POF en 1890 et appartint à son conseil national à partir de 1901. Il fit ensuite partie de la commission exécutive du Parti socialiste de France et siégea en 1905, pour un an, à la CAP du Parti socialiste SFIO. Il fut délégué aux congrès nationaux d’Ivry (1900) et de Reims (1903), au congrès de la salle Wagram (1900) et à celui de la SFIO à Limoges (1906). Il avait été, sans succès, candidat aux élections législatives dans la deuxième circonscription du IIe arrondissement de Paris.
Martin habitait alors Vitry-sur-Seine, dans la banlieue parisienne. Il y fut conseiller municipal de 1896 à 1904. Cette année-là, il fut élu conseiller général du canton d’Ivry. Battu en 1908, il fut réélu en 1912 et conserva son siège jusqu’en 1929. Il fut en 1916 vice-président du conseil général de la Seine puis président à la fin de la Première Guerre mondiale.
Toujours conseiller municipal de Vitry après 1904, adjoint depuis 1912, Martin brigua à nouveau en vain un siège de député en novembre 1919 dans la quatrième circonscription de la Seine sur la liste de Jean Longuet. Il échoua aussi quelques mois plus tard aux élections municipales et aux élections sénatoriales.
Au lendemain du congrès de Tours, Martin choisit de rester au Parti socialiste. Il fut en 1924 l’un de ses candidats dans le quatrième secteur de la Seine sur la liste du Cartel des gauches que conduisait Pierre Laval et compta, à l’issue du scrutin, parmi les cinq élus avec 94 143 suffrages. Il siégea à la commission du travail. Il conduisit encore, en 1925, la liste socialiste SFIO aux élections municipales.
Martin mourut en octobre 1926. Il était marié et père de plusieurs enfants. Le Populaire, en avril 1928, rendit hommage « à cette noble figure qui servit avec dévouement le socialisme et la classe ouvrière...celui qui fut notre porte-drapeau dans toutes les batailles politiques du canton. »
Par Claude Pennetier, Justinien Raymond
SOURCES : Arch. Paris, DM2, DM3, versement 10451/76/1 — La Nouvelle revue socialiste, n° 10, 15 octobre-15 novembre 1926. — La Vie socialiste, 6 juin 1956. — J. Jolly, [Dictionnaire des parlementaires, t. VII, p. 2 386. — Comptes rendus des congrès socialistes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, t. III, op. cit. — Cl. Willard, Les Guesdistes, op. cit. — État civil.