LECOURT André

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, Eric Panthou

Né le 25 octobre 1919 à Bègles (Gironde), mort le 31 mars 2015 à Paris, XIII° arr. ; tourneur sur métaux ; militant communiste ; résistant au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France et des FTP ; conseiller municipal et premier adjoint au maire de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne).

Fils de Magdeleine Scipion, veuve de guerre, légitimé en 1921 par Paul Lecourt, André Lecourt, tourneur sur métaux, adhéra au Parti communiste en 1935.
André Lecourt militait à Bègles en 1940 et fut condamné cette année là pour activité communiste.
Se confond-il avec André Lecourt, interné au camp de Mérignac (Gironde) qui réussit à s’évader ?
Il fut incarcéré à la prison militaire de Nontron (Dordogne) puis à la prison du Puy (Haute-Loire) à partir de décembre 1942. Il s’en évada avec 25 camarades, le 25 avril 1943. Seuls 10 parmi eux ne furent pas repris dans les jours qui suivirent. André Lecourt parvint avec 3 de ses camarades à passer les mailles du filet. Au bout de deux mois, il reçut la consigne de rejoindre l’Allier où il devint un responsable très influent dans la jeunesse. Il a ainsi remplacé Roger Sandrier en septembre 1943 comme responsable régional des JC du département.

Il a été homologué membre de la Résistance intérieure française (RIF). Il a reçu la médaille militaire (JO 24/10/1945).

Il suivit une école centrale d’un mois en 1944 et une école d’éducateur en 1957. Secrétaire de la section communiste de Choisy-le-Roi en 1951 et 1961, puis membre du bureau, il apparut dans la liste du comité fédéral Seine-Sud en 1954 et y resta jusqu’en 1962. Il passa alors à la commission fédérale de contrôle financier jusqu’en 1965. En 1957, il est présenté comme secrétaire parlementaire de Maurice Thorez.

Il entra au conseiller municipal de Choisy-le-Roi (Seine) le 26 avril 1953, minoritaire dans la municipalité David Marcel puis Henri Sergent, et fut successivement réélu en 1959, 1962 et 1965. Il fut désigné comme premier adjoint le 9 février 1962 et le 21 mars 1965. La première magistrature municipale était occupée par Fernand Dupuy. En 1984, il habitait Chartres (Eure-et-Loir).
En 2005, il reçoit une haute distinction de la République socialiste 
du Vietnam pour son soutien à la lutte 
du peuple vietnamien pour sa libération.

André Lecourt vivait dans le 14ème arrondissement de Paris en 1997. Bien que non présent en Haute-Loire au moment des faits, il contesta publiquement dans L’Humanité les conclusions de l’ouvrage de Pierre Broué et Raymond Vacheron concernant l’assassinat de 4 militants trotskystes, eux-mêmes évadés de la prison du Puy avec 75 autres prisonniers la nuit du 1er au 2 octobre 1943.


Ses obsèques ont été célébrées au cimetière Montparnasse en présence d’Hélène Luc, sénatrice honoraire, Gérard Chambon, représentant de Choisy-le-Roi, 
et Ngo Lee Van, 
premier secrétaire 
de l’ambassade 
du Vietnam à Paris.

Il s’était marié le 2 mars 1946 à Villejuif (Val-de-Marne) avec avec Yolande Zerbini.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73841, notice LECOURT André par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, Eric Panthou, version mise en ligne le 8 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, Eric Panthou

SOURCES : Arch. Dép. Val-de-Marne, 1 Mi 2426. — Arch. de la fédération communiste du Val-de-Marne. — Arch. comité national du PCF. — Notes d’Emmanuel Hagen et de Paul Boulland. — Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, Le Bord de l’eau, 2014, p. 17. — SHD Vincennes, GR 16 P 351102 et GR P 28 4 412 103. Dossiers André Lecourt (nc) .— Robert Fallut, Hoche, 1939-1945. La Résistance. Du tract à la lutte armée en Allier .— Roger SANDRIER, Avant oubli résistance, 2014 .— Nécrologie parue dans L’Humanité, 15 avril 2015 .— Lettre d’André Lecourt à Philomen Mioch, 15 octobre 1984. Copie transmise par Rose Blin-Mioch. — Généanet. — État civil de Bègles.

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