Par Michèle Rault
Né le 11 mai 1905 à Paris (XIVe arr.), mort le 2 décembre 1994 au Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales) ; employé communal à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; syndicaliste CGT des communaux, militant communiste.
Fils d’un employé de chemin de fer et d’une concierge, militant communiste, employé chez un architecte, André Mézières fut embauché par la Ville d’Ivry-sur-Seine en 1934. Titulaire d’un diplôme d’État de technicien sanitaire, il travailla comme commis technique au bureau d’hygiène et d’assistance.
Syndicaliste actif, il obtint un congé sans solde de mars 1938 à mars 1939 pour prendre un poste de permanent au syndicat CGT des personnels des communes de la Seine et de la Seine-et-Oise.
Il fut réintégré dans son poste d’Ivry. Divers indices indiquent qu’il aurait pris ses distances avec le Parti communiste à l’automne 1939. Lorsque la Préfecture de la Seine s’étonna, en janvier 1941, auprès de la délégation spéciale de voir un communiste nommé régisseur du fond de chômage, celle-ci répondit que Mézières avait déclaré devant ses camarades de la section communiste d’Ivry et à la commission exécutive centrale du syndicat des communes qu’il « blâmait l’attitude des dirigeants communistes à la veille de la guerre et depuis lors ».
À la Libération, en novembre 1944, il demanda une mise en disponibilité illimitée et ne revint plus à la mairie. Sa femme Yvonne Mézières (née en 1911 à Firmy, directrice d’une maison d’enfants), entrée dans le personnel peu après lui en 1934, fut convoquée par le maire, Georges Marrane, qui lui conseilla la démission en raison de l’attitude de son mari, ce qu’elle fit.
André Mézières s’était marié le 22 avril 1930 à Antibes (Alpes-Maritimes) avec Yvonne Lahire et le 20 janvier 1956 à Tananarive (Madagascar) avec Marie Lise d’Emmerez de Charmoy.
Par Michèle Rault
SOURCE : Arch. Com. Ivry-sur-Seine.