MILANINI Jean, François, Marie, Napoléon, Fortuné

Né le 5 juin 1879 à Porto-Vecchio (Corse), mort le 23 janvier 1950 à Neuilly-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) ; gazier ; syndicaliste CGT puis CGTU, militant socialiste, communiste puis socialiste-communiste.

Né d’un père négociant qui participa au mouvement populaire et électoral de 1892, Jean Milanini fut instituteur, avant d’être révoqué. Incorporé dans le 28e régiment d’infanterie à Paris, il eut des difficultés à cause de ses activités antimilitaristes. Après son service militaire, il travailla comme garçon de magasin « à la Place Clichy », s’inscrivit dans un syndicat affilié à la Fédération des employés où il devint l’ami d’Henri Sellier. En 1906, employé aux Galeries Lafayette, il créa un syndicat et fut congédié. Jean Milanini entra comme inspecteur à la Compagnie du gaz vers 1908. Il prit part à la campagne électorale municipale de Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) et fut candidat sans succès aux élections du conseil général de 1912. Découragé par l’Union sacrée, il revint à la politique en 1919 et prit part aux campagnes électorales contre le Bloc national.

Dirigeant de la section syndicale des employés à la Fédération CGT de l’Éclairage, il fut révoqué après la grève survenue au Gaz de Paris en mai 1920. Il signa des articles dans Le Gazier de Paris sur la grève, critiquant son déclenchement. Il fut, après tous les autres, réintégré à la Compagnie du gaz fin 1921, après avoir été employé à la Bourse du Travail. Après le congrès national d’Orléans (27 septembre-2 octobre 1920), il fonda un Comité syndicaliste révolutionnaire.

En février 1920, Jean Milanini, secondé par Henry*, était secrétaire de la section socialiste de Villejuif (Seine, Val-de-Marne). Selon l’Humanité du 17 janvier 1921, 90 militants sur 121 se prononcèrent en faveur de l’adhésion à l’Internationale communiste. Milanini adhéra aux 21 conditions, avec réserves sur la condition concernant le syndicalisme. Il protesta contre la soumission des syndicats au parti et contre l’exclusion d’Henri Fabre*. Il fut finalement exclu du Parti communiste avec Raoul Verfeuil*, au congrès de Paris (15-20 octobre 1922) et adhéra ensuite à l’Union socialiste communiste de Paul-Louis*. Jean Milanini resta à la CGTU, car il fut délégué de la Fédération de l’Éclairage au congrès de Bourges (12-17 novembre 1923) et élu à sa commission exécutive lors de son IIIe congrès (décembre 1924). Mais il fut attaqué dans l’Humanité du 24 octobre 1924 par le secrétaire de la section communiste de Villejuif et accusé de soutien à la municipalité du Bloc national.

Jean Milanini avait épousé Marie Binard le 10 juillet 1934 à Ivry-sur-Seine. Ils eurent trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73870, notice MILANINI Jean, François, Marie, Napoléon, Fortuné, version mise en ligne le 9 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13586. — L’Humanité, 28 février 1920 et 17 janvier 1921. — Énergie et Force motrice, juin-juillet 1925. — Le Gazier et l’Électricien, octobre-novembre 1956. — Bloc des Rouges, 22 septembre 1923. — Congrès de la fédération socialiste de la Seine. — Fédération communiste de la Seine, Congrès fédéral trimestriel, 23 avril 1922. — Notes de R. Gaudy. — Renseignements recueillis par M. Rault.

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