PERRAULT Jean

Par Pierre Vincent

Né le 26 juin 1930 à Veneux-les-Sablons (Seine-et-Marne), mort le 21 septembre 2014 à Ouzouer-des-Champs (Loiret) ; agent Exploitation puis employé ; membre du conseil national de la Fédération CGT des cheminots (1968-1981) ; responsable du syndicat puis du secteur de Paris-Sud-Est (1967-1981) ; membre du collectif national Administratifs (1962-1971).

Jean Perrault avait de grandes chances de devenir cheminot, son père l’étant et cinq ou six membres de sa famille également. Sa scolarité le mena jusqu’à la seconde incluse. En juin 1946, il passa le concours de mineur exploitation, puis entra à la SNCF trois mois plus tard. Après deux ans de formation, il devint mineur facteur enregistrant en 1948.
Il effectua son service militaire de novembre 1949 à novembre 1950. Militant engagé, il participa à une grève pour protester contre les insuffisances alimentaires et distribua l’Appel de Stockholm dans la caserne. À son retour, il fut nommé à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise), puis muté en janvier 1953 comme intérimaire à Melun (Seine-et-Marne). En 1956, il changea de filière après avoir réussi le concours d’employé stagiaire. En poste à la Région à Paris, il y accomplit la suite d’une carrière professionnelle qui ne progressa guère.
Jean Perrault avait commencé à militer à la CGT dès son entrée à la SNCF en octobre 1946, comme receveur, diffuseur de La Vie ouvrière, puis responsable d’une commission des jeunes pendant son séjour à Melun. En même temps, il fut élu à diverses délégations de représentation. À Paris-Sud-Est, il occupa toute la panoplie des fonctions syndicales, au conseil puis au bureau du syndicat en 1958, au secrétariat à partir de 1960. À cette même période, il prit des responsabilités dans le collectif Administratifs du secteur de Paris-Sud-Est et fut membre du bureau de l’Union Sud-Est. Secrétaire général adjoint puis secrétaire général du syndicat de Paris-Sud-Est en 1967, il se retrouva en plein cœur du mouvement de grève de 1968, dans un lieu stratégique, objet de beaucoup de pressions externes, la gare de Lyon.
Au moment de la réforme des structures de la SNCF, il conserva la charge du secteur de Paris-Sud-Est où il avait été élu en 1971. Il fut membre du conseil national au titre du syndicat puis comme secrétaire de secteur. Lorsqu’il avait pris la responsabilité du secteur de Paris-Sud-Est, il avait quitté le collectif national Administratifs dont il faisait partie depuis 1962. Il quitta le secteur de Paris-Sud-Est au début de 1981.
Militant politique, Jean Perrault milita activement au PCF, qu’il avait rejoint après son retour du service militaire, après avoir adhéré au printemps 1946 à l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF). En juin 1981, il s’engagea à Rencontre communiste Hebdo créé après le conflit de la Fédération de Paris autour d’Henri Fiszbin. Il en fut membre du collectif national puis du secrétariat. Ses positions lui valurent d’être éliminé peu à peu de ses diverses responsabilités tant politiques que syndicales.
Retraité en 1985, il fut élu en 1989 au conseil municipal de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) sur une liste d’union de la gauche à direction socialiste. Maire adjoint à l’action culturelle, il démissionna en septembre 1992, n’acceptant pas le non-respect des objectifs électoraux. Il devint responsable du collectif national de l’Institut d’histoire sociale CGT des cheminots et correspondant pour la région de Paris-Sud-Est.
Marié en 1951, séparé puis divorcé en 1963, Jean Perrault partagea sa vie avec celle de Françoise Oliva jusqu’en 1977. En 1981, il fit vie commune puis se maria avec Marie-Reine Jacquelin, militante CGT et cadre à la SNCF. Il n’eut pas d’enfant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7390, notice PERRAULT Jean par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 février 2022.

Par Pierre Vincent

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Renseignements fournis par Jean Perrault. — État civil. — Information transmise le 30 avril par Michel Gorand.

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