MÔQUET Henri, Maurice

Né le 17 novembre 1902 à Chanteloup (Manche), mort le 5 mars 1986 à Vendôme (Loir-et-Cher) ; employé-épicier, chauffeur, employé d’octroi, camionneur, grainetier ; militant communiste du Val-de-Marne puis du Loir-et-Cher.

Fils d’un cultivateur, frère de Prosper Môquet et oncle de Guy Môquet*, Henri Môquet fut militant communiste dès 1926. Il se maria avec Paule Hallot le 6 février 1926 à Charenton-le-Pont. Employé-épicier chez Damoy à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), licencié à la suite d’une grève, il devint épicier chez Bié puis chauffeur chez Chassaing. À nouveau licencié, la mairie d’Orly (Seine, Val-de-Marne) le recruta en 1932 comme employé d’octroi puis il fut camionneur en 1938. C’est sous son impulsion que la cellule communiste d’Orly se développa et qu’elle put s’émanciper de la tutelle de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne).

En 1938-1939, Henri Môquet était concierge du siège national du Parti communiste 44 rue de Châteaudun. Mobilisé, il entra dans la clandestinité à la fin de l’été 1940 et appartint à l’équipe de Raymond Dallidet, (responsable de la sécurité de Jacques Duclos et de la direction du parti) qui le maintint dans l’appareil illégal jusqu’en 1952, sous le couvert d’une graineterie située à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne).

Le 28 mai 1952, il fut bien involontairement à l’origine du « complot des pigeons » puisque c’est lui qui, connaissant le goût de Jacques Duclos pour les pigeons aux petits pois, avait offert les volatiles morts et non plumés. Jacques Duclos, arrêté alors qu’il circulait en voiture dans Paris au soir de la manifestation contre la venue du général Rigway, fut accusé de transporter dans son coffre des pigeons voyageurs.

Revenu à l’action légale après cette affaire, il fut grainetier à Créteil avant de se retirer à Santenay (Loir-et-Cher) en restant militant communiste.

Il mourut le 5 mars 1986 à Vendôme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73901, notice MÔQUET Henri, Maurice, version mise en ligne le 10 septembre 2009, dernière modification le 22 février 2022.

SOURCE : Témoignage de sa belle-sœur, Gilberte Boidron, née Hallot et de Raymond Dallidet. — RGASPI, 495 270 4267, dossier du Komintern à son nom, pas consulté.

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