MOSCOVICI Mandy

Par Michèle Rault

Né le 28 septembre 1919 à Bucarest (Roumanie), mort le 17 mars 1981 à Paris (Xe arr.) ; directeur de sociétés ; militant socialiste SFIO, dirigeant de la FGDS puis de la fédération PS du Val-de-Marne ; conseiller municipal d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) de 1965 à 1981.

Mandy Moscovici en 1965
Mandy Moscovici en 1965
[Arch. Com. Ivry-sur-Seine]

Mandy Moscovici vécut son enfance en Roumanie où son père avait une entreprise de matériel pour les chemins de fer. Il obtint le baccalauréat et fit une année d’école d’ingénieur. Il était passionné de sport et champion de ping-pong de Roumanie. À ce titre, il participa au championnat du monde de cette discipline qui eut lieu au Caire (Égypte) en 1937. Arrivé en quart de finale, il décida de ne pas rentrer en Roumanie car les juifs y étaient victimes de persécutions. Il partit vivre en Palestine et travailla dans un kibboutz jusqu’à la déclaration de guerre. Il s’enrôla alors dans l’Armée anglaise pour six ans et prit part à de nombreuses campagnes. Il fut grièvement blessé après avoir sauté sur une mine et reçut la Médaille militaire. À son retour, il chercha en vain à retrouver son frère cadet, disparu en 1939.

En 1945, Mandy Moscovici s’installa au Caire (Égypte) pour y vendre des surplus de l’armée anglaise. Mais en 1948, lors de la proclamation de l’État d’Israël, il fut accusé d’être sioniste. Passible de la peine de mort, il passa quelques temps en prison avant d’être renvoyé vers la France. Là, il rencontra sa future épouse, Sara Bear, d’origine turque, dont la famille était en France depuis 1933. Il entra dans l’entreprise de matériel électrique qu’elle avait montée avec son père et la développa. En 1958, il installa cette société (Comptoir Paris Sud Électrique) à Ivry, rue Claude Guy. Il créa plusieurs autres sociétés dont deux à Ivry, la GETRABAT et la CEPUR.

Épris de justice, Mandy Moscovici s’engagea en politique avec la conviction que c’était un devoir pour lui de se mettre au service des autres. Il rejoignit les rangs de la SFIO et devint secrétaire de la section d’Ivry de ce parti. À ce titre, il fut candidat lors des élections municipales de 1965. Élu, il siégea au sein du conseil municipal présidé par le communiste Jacques Laloë. Il se présenta lors des élections législatives de 1968 sous l’étiquette de la fédération de la Gauche démocrate et socialiste (FGDS) dont il était membre du comité exécutif du Val-de-Marne. Il retrouva son siège municipal lors du scrutin de 1971 et fut un des artisans de l’Union de la gauche à Ivry. Pour le département, il en négocia les modalités avec Georges Marchais, député du Val-de-Marne. Trésorier de la fédération du PS du Val-de-Marne, il fut de nouveau candidat aux législatives de 1973. En 1977, il fut réélu au conseil municipal. Il était membre de la commission des travaux et du conseil d’administration de la société d’économie mixte (SEMI) chargée de la rénovation de la ville.

Marié à Paris XIIIe en 1950, Mandy Moscovici était père de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73924, notice MOSCOVICI Mandy par Michèle Rault, version mise en ligne le 10 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Michèle Rault

Mandy Moscovici en 1965
Mandy Moscovici en 1965
[Arch. Com. Ivry-sur-Seine]

SOURCES : Arch. Com. Ivry-sur-Seine. — Témoignage de sa fille, Martine Moscovici, 2009.

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