Né le 13 juin 1916 à La Corogne (Espagne), mort le 16 février 1986 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ; délégué commercial dans la métallurgie ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant en Haute-Garonne, déporté.
Naturalisé français, frère d’Armando Pérez et de José Pérez (ils étaient quatre frères), Antonio Pérez était domicilié à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) lorsqu’il partit pour l’Espagne le 14 septembre 1936, avec une dizaine de volontaires de cette municipalité. Il appartint au service de renseignements de l’état-major de la 9e Brigade, puis à un corps franc de la 14e. Son frère Armando Pérez fut tué à ses côtés. Antonio Pérez revint à Paris le 26 septembre 1938.
Mobilisé en septembre 1939, blessé le 14 mai 1940 par un éclat d’obus dans le secteur de Forbach, il fut hospitalisé puis réformé. Durant l’Occupation, de 1940 à 1942, il participa à la Résistance avec les républicains espagnols. En 1943, il opérait au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) dans la région de Toulouse (Haute-Garonne). À la Libération, il commandait le groupe FTPF « Gruillot » (Toulouse) qui devint la 148e compagnie du 1er régiment de la Haute-Garonne. La mère d’Antonio Pérez fut arrêtée en 1942 et incarcérée à la prison Saint-Michel puis au camp de Brens. Son père également arrêté en 1942 fut détenu à la prison militaire puis à Eysses (commune de Villeneuve-sur-Lot, Lot-et-Garonne) et déporté à Dachau (Allemagne).
Après la Seconde Guerre mondiale, Antonio Pérez fut délégué commercial dans la métallurgie. En 1971, il était membre de l’Amicale des volontaires en Espagne républicaine, Amicale des anciens volontaires français en Espagne républicaine (AVER).
SOURCES : Arch. AVER. — Paloma Fernández, Le retour et l’action des anciens volontaires français des Brigades internationales…, mémoire de maîtrise, 1984, Paris I.