PÉREZ José [PÉREZ Raymond, José, Oscar]

Par Paul Boulland

Né le 28 mai 1913 à La Corogne (Espagne), mort le 2 novembre 1992 à Thiais (Val-de-Marne) ; métallurgiste, électricien ; syndicaliste et militant communiste de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant en Haute-Garonne.

José Perez était issu d’une famille de militants. Ses parents, José Perez, maçon, et Sabina Perez-Lopez, ménagère, prirent tous deux part à l’émergence du mouvement communiste en Espagne. Fuyant la répression, ils s’établirent en France en 1922, tout en restant en contact avec les organisations espagnoles. Ils séjournèrent d’abord dans le Pas-de-Calais où ils militèrent parmi l’émigration espagnole, puis en région parisienne, à Vitry. Ils furent naturalisés français en 1928. Le couple eut quatre garçons et trois filles. Deux frères de José Pérez, Armando Pérez et Antonio Pérez, furent également militants communistes et volontaires en Espagne républicaine.

José Pérez participa aux activités des Pionniers à partir de 1925 et adhéra aux Jeunesses communistes en 1928 et à la CGTU en 1930. Il effectua son service militaire d’octobre 1933 à octobre 1935, comme 2e classe radio-électricien au 151e régiment d’infanterie. Fin 1935, il devint responsable du foyer des JC de Vitry-Plateau. Adhérent du PC à partir de 1936, il fut délégué syndical dans son entreprise de métallurgie lors des grèves du Front populaire.

José Perez fut volontaire en Espagne républicaine, dès juillet 1936, dans les Brigades internationales. Il fut notamment affecté à la caserne Karl-Marx de Barcelone, au 4e groupe de Transports, puis fut envoyé au front avant d’effectuer d’autres missions de chauffeur. Il adhéra au Parti communiste espagnol. Revenu en France en décembre 1938, il fut arrêté pour insoumission et désertion. Condamné à deux ans de prison, il fut amnistié et incorporé au 11e régiment d’infanterie en septembre 1939.

Blessé, démobilisé en octobre 1940, José Pérez se replia avec sa famille à Aucanville (Haute-Garonne) où il entra en contact avec les militants clandestins espagnols, par l’intermédiaire de son père. Il participa à l’organisation de groupes de résistance dans les usines de Toulouse (Haute-Garonne), au tirage et à la diffusion de la presse, ainsi qu’à l’appareil chargé du logement des militants espagnols. Après l’arrestation en septembre 1942 de son père, détenu à Eysses (commune de Villeneuve-sur-Lot, Lot-et-Garonne) puis déporté à Dachau (Allemagne) et de sa mère, incarcérée à la prison Saint-Michel de Toulouse puis au camp de Brens, José Pérez dut se cacher. Arrêté lors d’un contrôle d’identité, il fut interné au camp du Vernet mais parvint à s’échapper avec un groupe de huit camarades. De retour à Toulouse à partir de mars 1943, il intégra les groupes de FTP-MOI. Nommé chef de détachement en décembre 1943, il prit part à la libération de Toulouse, notamment à la prison Saint-Michel. Elève de l’école régionale des cadres de Lespinet, il fut démobilisé au printemps 1945 avec le grade de capitaine FFI. Il devint alors chauffeur du secrétaire de la fédération communiste de Haute-Garonne, Henri Dupont jusqu’à la fin de l’année 1945.

En 1946, de retour à Vitry-sur-Seine, José Pérez était secrétaire syndical à la Construction automobile électrique. Embauché comme électricien chez Renault, à Boulogne-Billancourt, en mars 1947, il y fut délégué. Licencié pour ses activités syndicales à la suite des grèves de 1947, il travailla aux Lettres françaises, puis entra chez Hispano-Suiza. À nouveau licencié, il termina sa carrière chez Gestetner à Vitry-sur-Seine. Décédé à Thiais le 2 novembre 1992.

En 1948, José Pérez était marié à une cantonnière, membre du PCF. Le couple avait trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73992, notice PÉREZ José [PÉREZ Raymond, José, Oscar] par Paul Boulland, version mise en ligne le 12 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. Com. Vitry-sur-Seine. — Arch. de la fédération PCF du Val-de-Marne (dossier biographique). — Lettre de José Pérez, 1990 (dossiers du Maitron).

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