DOISELET Gaston, Marcel, Émile

Par Claude Pennetier

Né le 16 avril 1928 à Malakoff (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 1er juillet 2006 à Villejuif (Val-de-Marne) ; mécanicien ; militant communiste ; syndicaliste CGT, secrétaire du syndicat des métaux d’Arcueil (Seine, Val-de-Marne) ; maire adjoint d’Arcueil.

Gaston Doiselet
Gaston Doiselet
Coll. Arch. Mun. Arcueil, non coté, photographie anonyme, 1970. Tous droits réservés.

Gaston Doiselet, fils d’un charron-forgeron, Gaston Arthur Doiselet, et d’une couturière, entra dans la Résistance FTPF. Il resta familier des pratiques de la Résistance, si l’on en croit Marcel Trigon, qui écrivit après son décès : « Plus tard, il jouera dans l’ombre un rôle internationaliste efficace en organisant par exemple l’évasion des dirigeants communistes grecs détenus dans les prison de la dictature des colonels ».

Adhérent du PCF depuis 1945, il fut membre du comité fédéral de Seine-Sud de 1956 à 1965, sa candidature étant écartée à cette date. Ouvrier chez Japy, secrétaire du syndicat des Métaux d’Arcueil (1956-1959) puis de de la section communiste (1959-1962) en remplacement de Raymond Bayette, il fut élu conseiller municipal communiste d’Arcueil (Seine) le 8 mars 1959. Il devint troisième adjoint supplémentaire le 20 novembre 1961. Réélu aux élections de 1965 et 1971, il fut désigné comme troisième adjoint le 19 mars 1965. Il était permanent municipal à partir de 1962. Le Parti communiste lui avait fait suivre une école centrale d’un mois en 1956.

Il fut nommé délégué au syndicat des communes, au personnel, au syndicat intercommunal, à la SEMASEP, membre de la commission administrative générale pour la révision des listes électorales et au comité d’entente paritaire. La première magistrature municipale était occupée par Marius Sidobre puis Marcel Trigon. À la mort de Marius Sidobre en 1964, il était le successeur « naturel », mais selon Marcel Trigon, « la direction du parti veut absolument rajeunir les élus. La consigne tombe : "c’est Trigon qui doit être maire". Pour Gaston c’est dur : il a été sacrifié sans ménagement ». Délégué à l’urbanisme, bras droit d’Émile Bougard président de l’Office HLM, il lui succéda à sa mort en 1977. Il quitta le Parti communiste et participa à Entente citoyenne qui soutint le nouveau maire, Daniel Breuiller.

Marié avec Hélène Texier à Malakoff le 27 novembre 1948, mariage dissous le 29 mars 1955, Doiselet se remaria à Malakoff le 21 juillet 1956 avec Alice Lassalle.

À sa mort, l’Humanité du 6 juillet 2006 écrivit : « Gaston Doiselet qui fut un jeune et courageux résistant, puis un adjoint communiste de la municipalité d’Arcueil (94) - animant notamment l’OPHLM - vient de mourir des suites d’une longue maladie. Il avait également animé la solidarité du PCF avec les progressistes grecs durant la dictature des colonels. Il s’était éloigné du Parti communiste ces dernières années tout en restant fidèle aux idéaux de toute une vie ».

Le mail situé entre l’hôtel de ville et la médiathèque porte son nom depuis janvier 2007.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article73994, notice DOISELET Gaston, Marcel, Émile par Claude Pennetier, version mise en ligne le 13 septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

Gaston Doiselet
Gaston Doiselet
Coll. Arch. Mun. Arcueil, non coté, photographie anonyme, 1970. Tous droits réservés.

SOURCES : Arch. Dép. Val-de-Marne, 1Mi 2426.— Arch. com. Arcueil, séries : 25W6 (élections municipales 1953 et 1959) ; K1 174 (élections municipales 1959) et 25W8 (élections municipales 1965). — Marcel Trigon, « Arcueil rend hommage à Gaston Doiselet », Arcueil notre cité, décembre 2006-janvier 2007. — État civil de Malakoff. — Site Match ID, Acte n°598 N, Source INSEE : fichier 2006, ligne n°295236. — Notes de Paul Boulland et de Renaud Poulain-Argiolas.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable